Le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ) a officiellement lancé son projet « contrôle citoyen du secteur de la sécurité et accès à la justice dans la région du Sahel » ce 27 avril 2021 à Dori. D’une durée de deux ans, c’est un projet qui vise à renforcer la confiance entre la population et les forces de sécurités intérieures à travers la promotion de la collaboration civilo-militaire et de l’accès à la justice pour les victimes d’abus dans la lutte contre l’insécurité.
La crise sécuritaire que vit le pays des Hommes intègres a occasionné des abus, et certaines exactions des droits humains et des libertés souvent dénoncés par les organisations de défense des droits humains selon le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ). Ces violations de droits de l’homme souligne-t-il sont entre autres, la répression policière, les disparitions forcées, les tortures, les exécutions extrajudiciaires.
Afin de permettre aux personnes et aux communautés victimes d’abus d’avoir accès aux institutions et aux administrations étatiques pour faire respecter leurs droits, le centre pour la qualité du droit et la justice a lancé son projet « contrôle citoyen du secteur de la sécurité et accès à la justice dans la région du Sahel » ce 27 avril 2021 à Dori. C’est un projet qui vise à renforcer la confiance entre la population et les forces de défense et de sécurité à travers la promotion de la collaboration civilo-militaire et de l’accès à la justice pour les victimes d’abus dans la lutte contre l’insécurité. Selon son président du Conseil d’administration Sidwaya Sosthène Ouedraogo, il s’agira durant les deux ans que va durer le projet, de renforcer les capacités des représentants d’organisations de la société civile de la région du Sahel sur la fourniture d’une aide juridico-administrative aux victimes d’abus de l’insécurité et d’autre part de soutenir un contrôle citoyen du secteur de la sécurité.
Dans son discours, le président de la Commission nationale des droits humains (CNDH) Kalifa Yemboado Namoano a salué l’initiative du COQD et a soutenu que la nature asymétrique de la crise interpelle chacun sur le fait que la lutte contre l’insécurité passe par une incontournable conciliation de la lutte contre la violence et le respect des droits fondamentaux des personnes. « Je suis convaincu que ce projet sera une formidable contribution dans la construction de la confiance entre les Forces de Sécurités Intérieures (FSI) et la population, ce qui va favoriser la synergie d’actions entre tous les acteurs » a affirmé M. Namoano. Après le lancement du projet, un atelier de quatre jours va regrouper 20 leaders des OSC, selon les organisateurs.
Inoussa ZONGO (Correspondant)