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Le Burkina Faso fait face ces dernières années à de multiples troubles socio-économiques et politiques. En plus de ces maux vient s’agrafer le phénomène de l’incivisme qui constitue un problème crucial auquel l’Etat à lui seul ne saurait faire face. En effet, que ce soit en milieu scolaire ou estudiantin, que ce soit dans les lieux de travail ou tout simplement dans la vie quotidienne, les cas d’incivisme ne manquent pas. C’est cet état de fait qui a incité le National Democratic Institute (NDI), à installer un « Centre civique » à Koudougou.
Ce « Centre civique » abritera, à l’instar des quatre autres centres des zones de Bobo Dioulasso, Ouahigouya, Dori et Fada N’gourma, des activités du ‘’programme de promotion du civisme, de prévention et de gestion de conflits communautaires au Burkina Faso’’. « Même Ouagadougou va se référer à Koudougou. Il s’agit de montrer que ce n’est pas seulement à Ouagadougou que les choses se règlent et que toutes les régions ont leur importance et que toutes les populations ont leur rôle à jouer dans le cadre du développement du pays, dans le cadre du renforcement de la démocratie et de la participation citoyenne » a expliqué Aminata Faye/Kassé, représentante résidente du NDI au Burkina Faso. Financé par l’Agence américaine pour le développement International (USAID), ce programme vise à promouvoir les valeurs et les principes démocratiques et à sensibiliser le public à l’engagement citoyen constructif, à la prévention et aux mécanismes de résolution pacifique des conflits.
Le secteur informel doit contribuer au développement
C’est par une conférence publique que le démarrage officiel des activités du centre civique de la zone de Koudougou est intervenu. Placée sous le thème « Recouvrement des impôts et taxes dans la commune de Koudougou : Quelles contribution du secteur informel, difficultés rencontrées et perspectives pour un meilleur développement de la commune », cette conférence a pour objet, selon ses organisateurs, d’informer les acteurs du monde économique notamment ceux du secteur informel sur l’importance et la finalité du recouvrement fiscal en matière de développement local.
‘’Il s’agit d’un thème évocateur et très actuel qui a tout son sens parce qu’il implique le secteur qui constitue la clé de voûte de l’économie burkinabè par l’importance de la population active qu’il mobilise, les revenus qu’il génère et les nombreux emplois qu’il crée’’ a laissé entendre la représentante résidente du NDI au Burkina Faso. Pour davantage éclairer les participants sur les sous thèmes de la conférence, les organisateurs ont fait appel à trois panelistes respectivement du service des recettes de la mairie de Koudougou, du service des impôts et de la société civile. Des recommandations ont été formulé au sortir de cette conférence, pour une amélioration d’une part de l’information en matière fiscale d’autre part des recettes fiscales de la commune de Koudougou.
Au cours de la cérémonie d’ouverture, e, Maurice Mocktar Zongo, maire de commune de Koudougou, a dans son mot de bienvenu, émis le vœu que l’expérience que le NDI va partager à travers son centre civique fasse de la commune de Koudougou un laboratoire de civisme où le vivre ensemble sera une réalité. Et au haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, Amidou Soré, président la cérémonie d’ouverture de renchérir, en affirmant que les activités du programme permettront à terme de participer à l’éducation civique de milliers de personnes en vue de leur pleine participation à la vie démocratique et au plein exercice de leurs droits et devoirs citoyens.
Le NDI dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, a identifié et formé une centaine de citoyens actifs appelés « formateurs » issus des zones cibles du programme qui vont l’accompagner à l’éducation civique et citoyenne de leurs communautés respectives. Ces formateurs au nombre de 22 pour l’ensemble de la zone de Koudougou, sont des bénévoles qui s’engagent à travailler de façon désintéressée aux côtés du NDI pour le bien-être de leurs communautés dans les localités de Koudougou, Réo, Léo, Sapouy,Toécé et Ouagadougou.
Aziz KABORE (Correspondant)
