La Commission Nationale des Droits Humains du Burkina Faso (CNDH) a lancé officiellement le mercredi 31 mars 2021 à Ouagadougou son site web et un numéro vert. Il s’agit respectivement du Http://cndhburkina.Bf et du 80 00 12 94. L’objectif de la création de ces outils de communication vise à rapprocher davantage la CNDH des populations pour promouvoir et protéger les droits Humains au Burkina Faso.
Face à l’insécurité grandissante au Burkina Faso, la CNDH veut être plus proche des populations pour protéger leurs droits. Dans cette optique, elle a dévoilé à l’opinion publique le mercredi 31 mars, une plateforme numérique qui fonctionne grâce à internet Http://cndhburkina.Bf et un numéro vert gratuit 80 00 12 94 accessible par toutes les compagnies de téléphonie mobile disponible.
Pour le président de la CNDH Kalifa Rodrigue Namoano, ce lancement fait suite à la reforme opérée en 2016 par l’adoption de la loi n°001-2016 du 24 mars 2016 portant création d’une commission nationale des droits humains au Burkina Faso qui lui confère le statut d’institution publique indépendante de promotion de protection et défense des droits humains. A l’en croire, de ce statut découlent des attributions comme l’information et la sensibilisation de l’opinion publique sur les droits humains. Alors, pour avoir réussi à mettre en ligne ces outils de communication la CNDH n’a pas manquer de montrer sa satisfaction. « Je me réjouis avec l’ensemble des commissaires et du personnel de la CNDH de la tenue effective de cette cérémonie officielle de lancement du site web et du numéro vert » a-t-il dit.
Qui peut saisir la CNDH?
Pour permettre à la CNDH d’atteindre son objectif, toute personne physique ou morale victime de violation de ses droits, son ayant droit ou son représentant légal ou dument mandaté peut porter plainte contre l’auteur présumé de la violation ou toute personne physique ou morale ayant connaissance d’un acte ou d’une attitude qui occasionne une violation des droits de l’Homme sans être victime peut saisir la CNDH. La communication, rassure le président, est faite dans la confidentialité et l’appel n’est pas sous enregistrement. L’information reçue poursuit il va être vérifiée avant traitement.
Dans un pays comme le Burkina Faso, où la majeure partie de la population ne sait ni lire ni écrire surtout dans les zones d’insécurité dite « zones rouges » ces outils vont-t- ils réellement rapprocher une institution comme la CNDH de la population, pour une promotion et une protection optimale des droits humains ?
Mireille Bailly
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