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Protection de l’environnement : JAA donne un bel exemple

Dans un monde où l’environnement est de plus en plus menacé, des actions allant dans le sens de la protection s’avèrent nécessaires et urgentes.  C’est dans l’optique de contribuer à la préservation de la nature que l’association Jeunes Artistes d’Avenir (JAA) de la section du Burkina Faso, a initié depuis 2018 une foire d’exposition d’objets d’art dénommée « Sisoaga ». Ces œuvres sont faites à partir des déchets solides jetés dans la nature.  Dans cet entretien, Issifou Tindano, représentant de JAA section Burkina Faso, par ailleurs coordonnateur national de Sisoaga , revient sur la vie et la vision de cette initiative.

 

FasoPiC :  présentez-nous Sisoaga

Issifou Tindano :  avant de présenter Sisoaga, permettez-moi de parler d’abord de JAA, qui une structure internationale regroupant des artistes défenseurs de la paix et de l’environnement dont le siège se trouve à Paris. Ainsi, c’est la section JAA du Burkina Faso, qui a initié depuis 2018 la foire d’exposition dénommée Sisoaga (solidarité en langue moré).  La vision de Sisoaga est de contribuer à la protection de l’environnement en produisant des œuvres d’art à partir des objets solides déversés à travers la nature et qui occasionnent la pollution.

 FasoPiC : combien de membres compte Sisoaga ?

Issifou Tindano :  Il faut dire qu’au lancement officiel en 2018, nous étions nombreux. Mais comme tout début a toujours été difficile, beaucoup n’ont pas cru au projet et se sont par la suite retirés. Actuellement, nous sommes une dizaine d’artistes sculpteurs au sein de Sisoaga et chacun a sa spécialité.  Nous travaillons entre autres avec le fer mort, les pneus usés, les sachets en plastique de toute nature. Nous avons également des peintres.  Sisoaga produit vraiment divers objets d’art.

 FasoPiC : pourquoi avoir choisi de vous intéresser au domaine de l’environnement ?

Tindano Issifou : Nous avons choisi d’orienter nos actions en faveur de la protection de l’environnement car toute vie est intrinsèquement liée à la nature. La nature est notre maison commune et il est plus que nécessaire que chaque être humain contribue à sa manière à sa préservation. Notre vie et notre état de santé dépendent de notre environnement. Aujourd’hui, lorsque vous regardez autour de vous, il n’est pas rare de voir des déchets non dégradables qui jonchent partout.  Une situation qui n’est sans conséquences. Il était donc de notre devoir d’œuvrer de notre manière à la sauvegarde de notre environnement.  Outre les travaux de recyclage, nous faisons aussi des reboisements.

FasoPiC : quel bilan faites-vous de la deuxième édition de Sisoaga ?

Tindano Issif :  le bilan que je peux tirer est que nous avons réussi à mobiliser les journalistes qui ont assuré une communication parfaite au tour de l’évènement.  Cependant, l’activité s’est déroulée dans un contexte de crise sanitaire notamment la pandémie de la covid-19.  Une situation que nous avons déplorée parce que beaucoup de nos visiteurs qui devraient venir de l’étranger n’ont pas pu effectuer le déplacement. En terme de bilan financier, nos objectifs escomptés n’ont pas été atteints car, une chose est d’exposer, et une autre est de pouvoir vendre.  Ce qui n’a pas été le cas. Mais en somme le bilan est quand même positif et nous disons grand merci à la direction de JAA pour son accompagnement. Si tout se passe bien, la 3ème édition de la foire d’exposition se tiendra encore cette année.

FasoPiC : rencontrez-vous des difficultés ?

Issifou Tindano :  Comme dans tout domaine, les difficultés ne manquent pas.  Chez nous, nous sommes confrontés à un véritable problème pour l’écoulement de nos œuvres d’art. Actuellement à part les exposions qui sont d’ailleurs peu rentables, nos objets sont vendus avec nos amis et connaissances alors que les objets sont à la portée de tout le monde, il n’y a pas de prix fixe.

Issifou Tindano, lance donc un cri de cœur à l’endroit de toutes les personnes physiques et morales de bonnes volontés à soutenir les artistes de Sisoaga, afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle de défenseurs de l’environnement.

 

Propos recueillis par MICHEL CABORE

Mireille Bailly

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