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Face à la presse ce mercredi 22 mai 2019, la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains (CBDDH), a présenté le bilan de la campagne de renforcement de la protection des défenseurs des droits humains les plus vulnérables qu’elle a entreprise il y a une année. Consciente de la vulnérabilité de ces associations qui œuvrent pour la protection des droits humains, la coalition est prête à aller au contentieux en cas de violation de leur droit.
Le programme de renforcement de la protection des défenseurs des droits humains les plus vulnérables a été lancé en 2018. Un an après sa mise en œuvre, la Coalition burkinabè des défenseurs des droits humains présente le bilan. Le programme avait pour cibles des défenseurs des droits humains dans les domaines suivants : travailleuses domestiques ; femmes vivant avec un handicap ; femmes défenseurs des droits humains ; travailleuses de sexes ; LGBT ; industries extractives ; gouvernance, démocratie et élections ; femmes journalistes. La conclusion faite par la coalition à la fin de la campagne est que ces associations qui se battent pour la défense des droits des personnes concernées sont vulnérables et aussi qu’elles ne sont pas protégées. Prenant en exemple les travailleuses de sexe, la coordinatrice nationale de la CBDDH, Florence Ouattara confie que ces femmes n’ont pas de réparation quand leurs droits sont violés, elles n’ont pas droit à la parole, et ce malgré l’existence de la loi, car elles ne sont pas suffisamment outillées.
Parlant des homosexuels, tout en rappelant qu’elle ne défend pas l’homosexualité ou le statu de l’homosexuel, la coordonnatrice confie que ces hommes et femmes qui se sont regroupés au sein des associations, n’ont pas de reconnaissance officielle car les associations ne disposant pas de récépissés. Elle pointe du doigt la loi 064 qui parle de l’éthique et de la morale. Relevant que la Constitution oblige l’Etat à protéger tous les citoyens, elle regrette le fait que l’Etat ne fait rien pour protéger les homosexuels.
Il faut rappeler que cette première phase du programme a consisté à démontrer la vulnérabilité des défenseurs des droits humains dans les domaines cités un peu plus haut. La coordonnatrice confie que la coalition se prépare à lancer la seconde phase du programme. Elle va consister à un plaidoyer auprès des autorités, à mener le programme dans les régions et provinces, à aller au contentieux en cas de droit violé. Pour se donner les moyens de sa politique, Florence Ouattara relève que la CBDDH a tissé des relations de partenariat avec l’Association des jeunes avocats et le Syndicat des avocats du Burkina. Pour renforcer un peu plus les capacités de la coalition, la première responsable confie avoir pris attache avec le Fonds d’assistance judiciaire.
En attendant le lancement de la seconde phase, la coalition a formulé un certain nombre de recommandations.
Thierry KABORE (Collaborateur)