Les défenseurs des droits de l’homme subissent le plus souvent d’attaques et de représailles de la part d’acteurs étatiques et non étatiques, dans la mesure où ils sont souvent incompris. C’est pourquoi le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) a jugé utile, de mettre ce défenseur en question au cœur de la 10e session des universités d’été des droits humains 2020, qui a débuté le 18 octobre, pour prendre fin le 28 octobre 2020.
« Rôle et protection des défenseurs des droits humains », c’est sous ce thème que le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) espère contribuer à la réflexion, sur le travail du défenseur ainsi que sur les moyens de protections qui sont proposés par les États.
Ainsi, pendant 10 jours, ce sont 30 participants venus de 5 pays d’Afrique de l’ouest qui vont travailler en conclave, afin de créer selon la représentante du président du CIFDHA Monique DAH, un réseau fort qui puisse servir aux communautés. La ministre en charge de la promotion des droits humains burkinabè Maminata Ouattara a salué l’initiative à sa juste valeur, en soulignant que la formation et le renforcement des capacités des jeunes sont indispensables, pour ce qui est du développement du capital humain. La défense des droits humains dit-elle a toujours nécessité courage et abnégation, surtout quand on sait que les attaques terroristes sévissent au sein des populations.
De façon spécifique, la session a pour objectif de donner aux jeunes défenseurs des droits humains les outils pour leur protection ; analyser la situation des défenseurs des droits de l’homme dans l’espace CEDEAO ; faire un plaidoyer pour la création d’un cadre législatif de protection des défenseurs des droits de l’homme, pour les pays qui n’en possède pas. Sur ce point, il n’y a que la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali qui se sont dotés d’une loi de protection des droits humains dans la sous région. Au Burkina Faso, les droits humains sont protégés par la loi n°039-2017/AN, adoptée le 27 juillet 2017 par l’Assemblée nationale.
Nicolas BAZIÉ