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Il est de coutume depuis le déroulement des audiences de l’histoire du coup d’Etat manqué de septembre 2015 de voir un capitaine relever un sergent et un major succéder à un adjudant à la barre des accusés pour y comparaitre. Aujourd’hui c’est au tour d’un journaliste de comparaitre devant le tribunal militaire pour répondre des trois chefs d’accusations qui pèsent contre lui. Il s’agit notamment des faits de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, de coups et blessures sur 42 personnes et meurtres sur 13 personnes. En effet, il lui est reproché d’avoir rédigé la déclaration du Conseil National pour la Démocratie (CND) du General Diendieré lors du coup d’Etat.De ces chefs d’accusations retenus contre lui, Adama Ouédraogo a plaidé non coupable et a plutôt laissé entendre que sa présence sur les lieux ne prouvait en rien sa complicité dans les faits qui lui sont reprochés. « Je suis allé au Camp Naaba Kom malgré le contexte sécuritaire rude, je ne peux pas le nier, mais pas parce que je savais quelque chose. J’y suis allé en ma qualité de journaliste parce que j’ai eu vent d’une médiation qui devait avoir lieu là-bas et qui regroupait l’ex-président Jean Baptiste Ouédraogo, Monseigneur Paul et le RSP par rapport à la prise d’otage des membres du gouvernement de la transition » a-t-il expliqué.
Et le parquet de trouver suspect la facilité d’accès des lieux du journaliste malgré l’ambiance sécuritaire et l’excitation au sein du RSP. En effet, le parquet pense qu’il n’aurait pas pu braver l’ambiance sécuritaire du camp juste pour savoir ce qui s’y passerait lors de la médiation. Par conséquent il en déduit que le journaliste Adama Ouédraogo aurait pu être attendu là-bas et même qu’il serait possible que le RSP ait reçu des ordres pour le laisser avoir accès aux lieux malgré le contexte sécuritaire difficile.
La déclaration du General Diendieré faite au fond lors de sa comparution devant le juge d’instruction corrobore ses observations. En effet le General aurait laissé entendre ceci : « J’ai demandé au journaliste Adama Ouédraogo de me recenser les griefs politiques. Ensuite, j’ai donné des idées à un certain M. Ouédraogo et je lui ai demandé de me faire un brouillon ». Le parquet militaire estime que cette déclaration suffit pour établir le lien de la complicité du journaliste au coup d’Etat.
L’audience reprendra le mercredi 10 octobre 2018 avec le même accusé qui répondra aux questions des avocats de la partie civile.
Flore KINI (stagiaire)
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