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Putsch manqué de septembre 2015 : trois ans après, le MBDHP tire des leçons

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Le mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), a organisé le samedi 15 septembre 2018 à Ouagadougou, un panel, suivi de débats dans le but de partager avec ses membres et sympathisants sur les leçons à tirer des évènements du putsch manqué. Cette activité entre dans le cadre de son 7e congrès ordinaire.

Le 15 septembre 2018 a été retenu par le MBDHP pour revisiter les évènements du putsch manqué de septembre 2015 mais surtout d’en tirer des leçons. Pour se faire, deux communications ont été animées par Bassolma Bazié, secrétaire général de la CGTB et le professeur Mahamadi Sawadogo. Les thèmes ont porté respectivement sur « Quels leçons tirés du putsch manqué ? » et « Putschisme et révolution ». Ainsi, Basolma Bazié, premier paneliste a laissé entendre à propos de son thème que le panel est un cadre qui permet de revenir sur des leçons à retenir de la résistance victorieuse du peuple burkinabé sur le putsch manqué du 15 septembre. Parmi ces leçons, il relève premièrement le fait que le peuple burkinabé dans un sursaut patriotique, a su maintenir son unité car dit-il, il n’y a pas eu d’opposition des entités du peuple les unes contre les autres. Et cela permet de dire à partir de cette leçon que le peuple burkinabé est égal à lui-même. Le deuxième fait à retenir est le rejet ferme du putschisme ainsi que les autres formes illégales pour accéder à l’appareil de l’Etat pour gérer le pays.

Le professeur Mahamadi quant à lui à décortiqué son thème « putschisme et révolution » au profit de l’assistance. Pour débuter, il a expliqué qu’il y a deux manières d’arriver au pouvoir. « Les deux manières d’accéder au pouvoir se distingue selon leur modalité et leur ambition. Le putsch essentiellement prend le peuple par surprise et s’appuie souvent sur l’armée et abouti à un remplacement des hommes par d’autres. Mais il n’entraine aucun changement en profondeur de la société. Alors que la révolution est réalisée par un mouvement populaire qui se prépare pendant de longue date et arrive à transformer les rapports sociaux et à susciter de nouveaux organes au pouvoir. » détail t-il. Malgré les amalgames que les détracteurs de la révolution voudraient introduire pour ramenés la révolution à un coup d’état, la différence est claire et l’expérience de notre pays nous a permis de voir les limites du coup d’état.

Du reste, pour le MBDHP, l’insurrection populaire que le pays a vécue, n’a pas abouti, la manière dont elle s’est déroulée laisse croire que la révolution n’est que partie remise au Burkina Faso.


Flore Kini ( Stagiaire)

Mireille Bailly

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