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A la suite du capitaine Seydou Gaston Ouédraogo, c’est le capitane Oussène Zoumbri âgé de 34 ans au moment des faits, marié et père de deux enfants qui a été appelé à la barre pour répondre à cinq chefs d’accusations qui lui sont reprochés.
A l’instar des autres accusés, il dit ne pas reconnaitre les faits qui lui sont reprochés. A l’entendre, il s’en veut de n’avoir pas réussi à empêcher la tentative du coup d’Etat. Aussi, ce qu’il faut retenir de son passage à la barre est que le capitaine n’était pas informé de la tentative du putsch. Le 15 septembre 2015, il dit être en formation à l’hôtel Bravia et après il s’est retourné chez lui à la maison située au niveau du conseil de l’entente. C’est de là-bas que le sergent Sidibé qui gérait la salle de carburant du conseil de l’entente lui faisant part d’un cas de rumeur. Le président et les ministres ont été arrêtés en conseil des ministres. Mais il affirme ne l’avoir pas pris au sérieux. Après le sergent, c’est le tour d’un sous-officier de l’appeler pour lui confirmer l’information. Là, l’accusé décide d’aller s’informer a la radio nationale mais il n’obtiendra pas d’information a même de confirmer sa rumeur.
Oussène Zoumbri, complice d’attentat à la sureté de l’Etat
Après son récit, les questions du parquet sont relatives à la complicité d’attentat à la sureté de l’Etat. Qu’est-ce que la complicité s’interroge son conseil Me Andrien Nion. Avant de répondre que, « c’est aider ou assister quelqu’un à faire quelque chose ». Mais en quoi mon client le capitaine Zoumbri à aider ou assister le général à faire un coup d’Etat ? Et d’aller plus loin signifier que l’acte de complicité, selon les hautes juridictions françaises est un acte antérieur ou concomitant. Pour Me Andrien, les faits commis par son client se sont passés après l’arrestation des autorités de la transition.
« Nous avons pris des mesures de prévention contre les manifestants anti et pro- putschistes »
Le capitaine Zoumbri a souligné qu’il instruisait ses hommes pour aller se renseigner par rapport au dispositif et voir s’il n’y a pas des manifestants au niveau de la place de la nation. À entendre le parquet le capitaine a instruit à ses hommes pour des patrouilles. Une chose que le capitaine a réfuté. Pour le capitaine, lui et ses hommes ont pris des mesures de prévention contre les manifestants anti et pro- putschistes afin de préserver la place de la nation. En plus, le capitaine Zoumbri lors de son interrogatoire comme certains membres du RSP, est revenu sur la crise qui régnait au sein dudit corps. Pour lui, cette crise a un lien avec les évènements du mois de septembre. Selon Me Andrien, le parquet, le procureur et la juridiction militaire étaient au courant de la crise qui secouait le Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP). Quelles solutions judiciaires ils ont pu apporter à cette crise se demande le conseil de l’accusé. Pour cela, Me Nion accuse ces différentes entités citées ci-dessus d’être responsables parce qu’ils ont aidé et logé les éléments de l’ex-RSP à commettre des actes criminels.
« Le parquet doit être plus sérieux »: Au cours de l’audition, le parquet est revenu sur certains SMS échangés entre le lieutenant Limon et le capitaine Zoumbri. Mais le capitaine après avoir constaté que l’envoi de ces SMS ne se fait à peine 13 secondes à nier en bloc ces messages et il a invité le parquet à être plus sérieux. Car, pour lui, on ne peut pas envoyer un SMS en 13 secondes et d’ailleurs le parquet pense qu’il n’avait rien à faire que d’écrire des messages. Et le parquet de le rassurer qu’il est sérieux et demeure toujours sérieux.
Le procès reprendra le 18 septembre 2018 avec le même accusé.
Saaniayouor KPODA (Stagiaire)
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