Ralentisseurs anarchiques : le gouvernement veut sonner la fin de la récréation

Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a initié ce 07 janvier 2018 une conférence de presse en vue d’annoncer, le début « dès demain » de travaux d’inventaire de ralentisseurs anarchiques communément appelés ‘’gendarmes couchés’’ sur les routes du Burkina. L’objectif pour le gouvernement est de démolir ces-dits ralentisseurs.

Après avoir déjà procédé à la destruction de ralentisseurs en mai 2018, le gouvernement entend perpétuer l’initiative. Ceci en concertation avec les acteurs de la chaîne des transports notamment les transports qui entrent dans le cadre des négociations survenues suite à l’augmentation du prix du carburant. Le gouvernement a décidé pour ce fait, de travailler à la fluidification du trafic routier à travers la démolition des ralentisseurs hors normes. Il s’agit selon le ministre des Transports,Vincent Dabilgou de garder les ralentisseurs techniquement justifiés et détruire ceux qui sont économiquement injustifiés. “Le processus d’inventaire se fera de concert avec les populations riveraines et le financement de leur destruction sera financée par le Fonds d’Entretien Routier(FER).Il y a quasiment un ralentisseur par kilomètre. Ce qui est un obstacle à l’économie d’un pays de transit comme le Burkina. Ces ralentisseurs font perdre à notre pays sa vocation de pays de transit parce que les routes du Burkina sont un calvaire pour les transporteurs” a déploré le ministre.

Culture de la route
La construction des ralentisseurs qui sont une caractéristique burkinabé est due à l’excès de vitesse pratiquée par les Burkinabè qui ont ce que le ministre Dabilgou appelle “une culture de la route”. Cette culture se manifeste par une tendance à s’établir aux bords des routes comme il est constaté dans les localités du Burkina. Ce qui provoque des accidents de la route et emmènent les populations riveraines à installer les ralentisseurs. C’est pourquoi, il est aussi prévu d’emmener à la limitation de vitesse de la part des chauffeurs. Pour cela, le gouvernement compte s’équiper en matériels radars. Selon le responsable des transporteurs, les ralentisseurs contribuent à une hausse de 20% dans la consommation du carburant, baissent la rotation des équipements et usent les véhicules. Dans son élan visant à interdire la construction des ralentisseurs “sauvages” le gouvernement dit ne pas exclure la répression contre tous ceux qui iraient à l’encontre de cette injonction.

Soumana LOURA