Rapport d’Amnesty International 2017-2018: les kogleweogo sont « une bombe à retardement »

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A Ouagadougou, ce jeudi 22 février 2018, AMNESTY INTERNATIONAL a présenté son rapport de l’année 2017-2018 sur la situation des droits humains dans le monde. Le rapport couvre 159 pays dont le Burkina Faso et offre l’analyse de la situation actuelle des droits fondamentaux sur l’ensemble du monde. A travers ce rapport Amnesty veut mettre en évidence les mouvements de haine soutenu par les Etats et qui stimulent un élan de militantisme Social.

 

Selon le rapport d’AMNESTY INTERNATIONAL, la situation des droits humains en Afrique se caractérise par une violente répression des manifestations pacifiques et des attaques concertées visant des opposants politiques, des défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile. Au Burkina Faso, le rapport fait état de des détenus de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou qui subissent des tortures et d’autres mauvais traitements en détention et les conditions carcérales qui demeurent déplorables. Les taux de mortalité maternelle et les mariages précoces et forcé restent aussi élevés. Il rend également compte des groupes armés qui ont commis des atteintes aux droits de l’homme. Amnesty qualifie dans le rapport les kogleweogo de milices d’auto défenses. Yves Boukari Traoré directeur pays de AMNESTY vas plus loin en les traitant de « bombe à retardement » qu’il faut s’en méfier.

Le ministère de la justice s’étant engagé en décembre 2016 à réguler les activités de ces groupes armés à affirmer que ces membres avaient battu un homme à mort dans une ville de la Tapoa en janvier à la suite d’un vol présumé de poulet. Il souhaite par conséquent que le gouvernement ait un droit de regard sur la question. En Europe comme en Afrique le spectre de la haine et de la peur plane sur toute une série d’élection importante. En France, en Autiche, en Allemagne et au Pays Bas, certains candidats cherchent à traduire leurs angoisses sociales et économique en peur et en ressentiment en particulier à l’égard des migrants, des réfugiés et des minorités religieuses.

Toutefois malgré la gravité de ces attaques contre les droits humains, la lutte mondiale en faveurs des valeurs de dignité humaine telle qu’Amnesty la conçoit exige de tout un chacun le refus de simplification de la problématique à travers la réduction d’un face à face entre un Etat répressif et un pouvoir populaire animé par des principes. Il note aussi comme avancé au Burkina Faso la prochaine tenue du procès du putsch manqué le 27 février. Alors que se profile le 70e anniversaire des droits de l’homme, la bataille pour les droits de l’homme n’est jamais définitivement gagnée. C’est l’occasion pour cette organisation de réaffirmer le principe essentiel de l’égalité et de la dignité de toutes et de tous, de chérir ces valeurs et d’exiger qu’elles soient à la base de toutes les politiques et de toutes les pratiques nous rappelle Yves Boukari Traoré Directeur pays d’Amnesty international.

Mireille BAILLY (stagiaire)

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