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Après l’article de Jeune Afrique sur les dessous du contrat entre la Commission nationale électoral indépendante (Ceni) et le sud-coréen Miru Systems pour les « machines à voter », l’ambassade de Corée du Sud se désolidarise du fabricant et prévient des risques de « retard additionnel » à la tenue des élections.
À la suite de notre enquête sur la transparence des élections en Afrique (publié dans le n°2982 de Jeune Afrique, et diffusé sur notre site le 15 mars) l’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa nous a adressé un e-mail précisant sa « position officielle » sur le sujet.
En termes très directs, elle s’y désolidarise de Miru Systems, le fabricant sud-coréen des fameuses « machines à voter », qui doivent être utilisées lors des prochaines élections congolaises.
Le gouvernement coréen a dûment expliqué au fabricant les risques potentiels en cas d’exportations de ces machines
« Le gouvernement coréen a dûment expliqué au fabricant […] les risques potentiels en cas d’exportations de ces machines, lit-on dans ce document dont la traduction a été assurée par les services de l’ambassade sud-coréenne à Kinshasa. Plus particulièrement, exporter ses machines au Congo pourrait donner au gouvernement congolais un prétexte pour [obtenir] des résultats indésirables liés aux élections, notamment [un] retard additionnel [à leur] tenue. »
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L’ambassade nous informe par ailleurs que l’Association mondiale des organes de gestion des élections (A-WEB), une organisation sud-coréenne qui fournissait un soutien technique à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) congolaise, « a rompu ses liens avec le Congo, suivant la position du gouvernement coréen » en décembre 2017.