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Les corps de quatre accompagnateurs congolais de deux experts de l’ONU tués au moment où ils enquêtaient sur des violences au Kasaï, dans le centre de la RDC, ont été retrouvés lundi 7 mai par la justice militaire.
Les deux experts missionnés par le secrétaire général de l’ONU, l’Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan, avaient été enlevés le 12 mars avec quatre Congolais dans la province du Kasaï-central. Les corps des experts avaient été retrouvés deux semaines après, mais, depuis cette date, les trois chauffeurs de moto et l’interprète qui les accompagnaient étaient portés disparus.
« Les enquêteurs de l’État congolais ont retrouvé les corps de quatre Congolais qui accompagnaient les experts de l’ONU », a déclaré à l’AFP Marie-Ange Mushobekwa, ministre congolais des Droits humains.
« Des médecins légistes doivent travailler pour relier chaque corps trouvé à un nom parmi les personnes » censées avoir accompagné les deux experts de l’ONU, notamment « des analyses ADN ».
Fosse commune
« Ces corps ont été retrouvés dans une fosse commune dans le village de Moyo Musuile où les cadavres des experts onusiens avaient été découverts le 28 mars 2017 », a déclaré à l’AFP une source de la justice militaire congolaise.
« Cette découverte doit permettre de faire avancer le processus judiciaire. Il est important que justice soit faite », dans cette affaire, a réagi Florence Marchal, porte-parole de la mission de l’ONU en RDC (Monusco).
Fin 2017, le secrétaire général de l’ONU avait nommé le procureur canadien Robert Petit pour accompagner la justice congolaise dans les enquêtes. Un an après la mort des deux experts, les audiences du procès des assassins présumés devant un tribunal militaire sont suspendues depuis le 22 octobre.
Les autorités congolaises affirment que les deux experts ont été tués par des « terroristes » du mouvement Kamuina Nsapu, entré en rébellion après la mort de leur chef traditionnel dans un assaut de l’armée en août 2016. Plus de 3 380 hommes, femmes et enfants ont été tués lors de ces violences, d’après l’Église catholique. Et au moins 1,4 million de Congolais ont été déplacés.
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