Les autorités gouvernementales ont compris les difficultés des populations quant à se faire ré-identifier. Pour faciliter l’accès aux services des opérateurs de téléphonie mobile et permettre à tout le monde de se faire identifier, deux grandes décisions ont été prises. C’est au cours du conseil des ministres du mercredi 14 février 2018 que le porte-parole du gouvernement, Koné Nabagné Bruno a livré à la presse les alternatives pour se faire ré-identifier. « Pour ceux qui ne possèdent pas de pièce d’identité, c’est-à-dire de carte d’identité, ou encore de permis de conduire et de passeport biométrique, on leur dit de se rendre à l’Office National d’Identification (Oni) où il est ouvert un guichet spécial pour délivrer des récépissés qui ne serviront uniquement que pour cette opération d’identification… La deuxième chose, si vous ne pouvez pas faire la ré-identification par vous-même, si vous avez dans votre entourage quelqu’un qui a les pièces biométriques, il suffit d’aller dans une agence avec cette personne qui peut être un garant, pour vous faire identifier tous les deux avec votre numéro.
S’il y a problème c’est lui qui sera convoqué. Cette opération est une opération de modernisation de notre environnement. Elle doit prendre fin au 31 mars prochain», a expliqué le ministre Koné Bruno. Lancée il y a cinq mois de cela, l’opération de ré-identifier des abonnés des sociétés de téléphonie mobile prend fin le 31 mars 2018. Le bilan présenté par le ministre de la communication, de l’économie numérique et de la poste, Koné Nabagné Bruno est très faible. Seulement 40% des abonnés se sont fait ré- identifier. Un bilan insatisfaisant qui a emmené le ministre Koné Bruno à menacer en ces termes : « A compter du 31 mars 2018, tous les abonnés qui n’auront pas été identifiés conformément au décret du 22 mars 2017 seront mis en restriction d’appel. C’est-à-dire qu’ils pourront continuer de recevoir des appels, mais ils ne pourront pas émettre d’appels jusqu’à ce qu’ils s’identifient. Et si dans un délai de deux mois après le 31 mars, ils ne sont toujours pas identifiés, en ce moment, l’opérateur est autorisé à couper le service. Ils risquent de perdre leur numéro. Ils risquent de perdre leur capacité à joindre leurs interlocuteurs ou à recevoir des appels ».
Etienne Atta
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