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Ancien candidat à la présidentielle de 2015 et cadre du PDCI, le parti d’Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin, dit « KKB », sort de son silence. Lors d’une conférence de presse, le 16 août 2018 à Abidjan, il a rappelé qu’il a été l’un des premiers à s’opposer à l’alliance aux airs de fusion entre les deux principaux partis de la majorité présidentielle, RDR et PDCI. Cette déclaration intervient alors que le paysage politique ivoirien est en pleine recomposition.
L’enfant turbulent du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) se réjouit, avec des formules étudiées, d’avoir, dit-il, eu raison avant les autres. « La vie politique ne se nourrit pas d’alternance tontinière en démocratie, a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle de 2015 et cadre du PDCI parti d’Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin, dit « KKB » lors du conférence de presse à Abidjan ce 16 août. Elle est rythmée au contraire d’alliances qui proposent des alternatives crédibles et auxquelles les populations accordent leur confiance ».
Kouadio Kona Bertin, qui avait refusé l’appel de Daoukro de son président Henri Konan Bédié – appel qui ruinait les chances du PDCI de se frotter au Rassemblement des Républicains (RDR) en 2015 – fait des gorges chaudes des déclarations actuelles d’émancipation de son parti par rapport au parti unifié, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Réforme de la commission électorale
Cette émancipation pourrait aller jusqu’à des alliances qu’on avait plus connues depuis 1995 entre le parti d’Houphouët-Boigny et celui de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) pour les prochains rendez-vous électoraux.
Seule note discordante, le FPI réclame au préalable la révision de la commission électorale au plus tôt et avant les municipales d’octobre. « KKB », lui, semble plus souple sur ce sujet : « Je pars d’un principe que l’intention vaut l’acte. Pour la première fois, le chef de l’Etat lui-même admet qu’il faut revoir la CEI [commission électorale indépendante]. Donc certainement qu’il est disposé à le faire. Dès lors que les acteurs qui étaient en prison sortent de prison, la prochaine étape de mon point de vue, c’est qu’on appelle les uns et les autres à la table des négociations, et qu’on pose les problèmes ».
Verra-t-on se reformer le Front républicain de 1995, 25 ans plus tard, à l’occasion de la présidentielle de 2020 ? A cette question, Kouadio Konan Bertin juge qu’il est prématuré de répondre.
http://www.rfi.fr/afrique/20180817-cote-ivoire-kkb-kouadio-konan-bertin-pdci-abidjan-henri-konan-bedie-rdr-pdci