La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER), était face à la presse ce vendredi 12 mars 2021, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes était de faire sa lecture au sujet de la réconciliation nationale.
« La réconciliation nationale au Burkina Faso : un point de non-retour », c’est sous ce thème que la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale, a tenu sa première conférence de presse après les élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020. Un thème qui interpelle chacun sur la nécessité de poursuivre les actions allant dans le sens de la réconciliation nationale, ‘’ l’oiseau rare’’ recherché actuellement par le pays des Hommes intègres. C’est pourquoi, Ablassé Ouédraogo, président de la CODER, par ailleurs fondateur du parti politique Le Faso autrement, a félicité Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, pour sa volonté manifeste au sujet de la réconciliation nationale, notamment avec la création d’un ministère en charge de cette problématique.
Ainsi, la CODER, a par la voix de son président exprimé son soutien et sa disponibilité à l’endroit de Zéphirin Diabré, ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale et la cohésion sociale, pour la réussite de sa mission. Cependant, la CODER, estime que le Président du Faso, doit donner une âme à la réconciliation en se mettant lui-même au-devant du processus. Pour preuve, Ablassé Ouédraogo, a pris l’exemple de l’Afrique de Sud, où le feu président Nelson Mandéla a sillonné des villes et campagnes pour convaincre les populations sur la nécessité de se réconcilier après un long moment de crise liée à l’apartheid. Ablassé Ouédraogo et Herman Yaméogo, principaux animateurs de la conférence de presse, ont exhorté Roch Marc Christian Kaboré à accélérer les choses en convoquant urgemment un forum national au cours duquel, une feuille de route sera définie de façon consensuelle, afin de parvenir à une véritable réconciliation nationale. A en croire les conférenciers, tout doit être mis en œuvre pour que tous les exilés prennent également part à ce forum national.
Quant à la question de la justice dans cette affaire de réconciliation nationale, la CODER, souligne que la justice doit être la base. Mais, elle refuse toute idée de justice classique dont le but est de sanctionner. Pourtant dit la CODER, la justice moderne ne nous amènera nulle part. C’est pourquoi elle propose la justice transitionnelle (basée sur les us et coutumes) comme la plus appropriée pour une réconciliation réussie au Burkina Faso. C’est de cette façon, dit Herman Yaméogo, président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), que les burkinabè parviendront à la paix des braves, où tout le monde est gagnant.
MICHEL CABORE