Une délégation du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), conduite par son président Léandre Bassolé était dans les locaux du palais du chef de canton de Gaoua Yari Oussé, le jeudi 16 juillet 2020. Elle était accompagnée par le Haut-commissaire du Poni, représentant le gouverneur en déplacement. Dans le menu des échanges, la réconciliation nationale était sur la table des discussions.
Le Burkina Faso a besoin d’une réconciliation nationale, et les chefs coutumiers ont un grand rôle à y jouer. C’est la conviction du président du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) Léandre Bassolé, qui a effectué une visite chez le chef de canton de Gaoua, dans le but de recueillir ses suggestions et ses conseils, pour une réconciliation véritable des fils et filles du pays. « Il s’agit pour nous de recueillir l’avis de la chefferie traditionnelle sur cette grande question, qui est aujourd’hui non seulement un impératif, mais aussi une obligation. Nous voulons partager avec elle, la vision du HCRUN, tout en espérant avoir son soutien ».
La démarche du HCRUN d’approcher les autorités coutumières a été appréciée par le chef de canton de Gaoua qui a écouté avec intérêt, l’exposé du président de l’institution, sur les questions pouvant éprouver la cohésion sociale au Burkina Faso. Il a salué aussi l’initiative, et a demandé à ce que l’accent soit mis sur l’éducation des enfants. « La restauration de l’autorité de l’état et le retour à nos valeurs fondamentales pourraient contribuer à retrouver la cohésion sociale et la réconciliation nationale », a laissé entendre le chef de canton Yari Oussé, avant de soutenir que l’on peut être sévère sans être méchant. Il dit être disponible, pour l’accélération du processus. « Nous devons cultiver l’amour du prochain et aimer notre patrie », a conclu le chef de canton.
Le président du HCRUN a au cours de cette visite, saisi l’opportunité pour partager avec le chef, les préoccupations de sa structure, entrant dans le cadre des élections couplées du 22 novembre prochain. « Nous voulons parler de politique, dans la mesure où cette période va influencer notre mission. La période électorale doit être une période de paix. Aller à la conquête de poste électif ne fait pas de nous des ennemis. Donc, nous appelons tous ceux qui vont s’engager dans cette bataille électorale, à cultiver un langage de paix », a dit Léandre Bassolé.
Victorien DIBLONI (Correspondant)