La section régionale du Centre-Ouest du comité international pour la promotion du civisme et de l’intégrité (CIPCI), a animé une conférence publique le samedi 12 décembre 2020, à l’Université Norbert Zongo. La question de la redevabilité politique et sociale des élus locaux était au menu des échanges, en présence de nombreux étudiants.
« Redevabilité politique et sociale des élus locaux, plaidoyer pour une prise en compte des aspirations de la jeunesse dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques locales ». C’est autour de ce thème que la section régionale du Centre-Ouest du comité international pour la promotion du civisme et de l’intégrité (CIPCI), a échangé avec les étudiants de l’Université Norbert Zongo, le samedi 12 décembre 2020 dans l’après-midi. Interpeller les dirigeants sur leur devoir de redevabilité et susciter l’esprit du plaidoyer chez les jeunes, c’est ce qui a prévalu à l’organisation de cette conférence publique, explique le président national de CIPCI, Wendnmi Assane Kientéga.
Se former et se fédérer afin que le plaidoyer puisse porter
D’entrée de jeu, le premier communicateur Saidou Koanda, président du conseil régional de la jeunesse du Centre-Ouest, s’est appesanti sur le sous thème du plaidoyer pour une prise en compte des aspirations des jeunes. La faible représentativité des jeunes dans les instances de prise de décision constitue, à son avis, le frein de la non-prise en compte de leurs aspirations. Et pour rectifier le tir, le plaidoyer doit constituer une arme pour pousser les gouvernants à résoudre les vrais problèmes de la jeunesse, propose-t-il. Pour y arriver, Mr Koanda trouve impératif pour les jeunes de se former et de se fédérer afin que leurs plaidoyers puissent mieux porter. Mais pour ce qui est du manque de moyens dont la jeunesse fait cas souvent, il répond que le premier moyen dont nous disposons, c’est véritablement notre « matière grise ».
Le pays en manque d’une culture de la redevabilité publique
La redevabilité publique des acteurs politiques, a constitué le deuxième sous thème animé par Serge Bayala dit « Imothep » du mouvement « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita». Il trouve, pour sa part, « redondant » qu’il soit demandé à une personne déléguée par consensus de revenir et de rendre compte de temps en temps à ceux qui l’on désignée. La redevabilité permet aux gouvernants d’auto-évaluer leur performance, rappelle-t-il ; en clamant que c’est un mouvement qui se veut naturel. Serge Bayala pose alors le postulat selon lequel, la seule chance que nous avons d’évoluer ou de régresser tient sur deux fils : « Il s’agit du fil du leadership politique des élites commis au mandat public ; et celui des citoyens au profit desquels on exerce le mandat public. Si les dirigeants n’arrivent plus à faire avancer les masses populaires, que les masses populaires à leur tour dirigent les dirigeants. »
Le rappeur Smarty a été l’invité d’honneur de cette conférence. A ses côtés il y avait l’artiste Ivoirien Billy Billy. Cette activité de la section régionale du Centre-Ouest du comité international pour la promotion du civisme et de l’intégrité (CIPCI) se tient grâce à l’accompagnement de la fondation terre des hommes Italie. Outre cette conférence, deux (2) autres activités dont un théâtre forum dans sept (7) villages et un concours de théâtre inter-établissement seront organisés dans la commune de Koudougou. Le CIPCI, faut-il le rappeler, a vu le jour en 2018 à Ouagadougou avec des représentions dans cinq (5) provinces de trois (3) régions.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)