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Lutter contre la corruption, améliorer les conditions de vie des Maliens ou la gestion des ressources naturelles, autant de défis qui attendent le président malien sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé « IBK » par la population, réélu ce 16 août avec 67,17% des suffrages.
Premier chantier d’envergure qui attend le président sortant du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), réélu ce 16 août à la tête du pays : la lutte contre la corruption. Selon les analystes, les mesures prises au cours des cinq dernières années en la matière n’ont pas véritablement porté leurs fruits. En témoigne le classement annuel réalisé par l’ONG Transparency International sur la perception que les populations ont de la corruption dans leur pays. Le Mali arrive en fin de peloton, à la 122e place sur 180.
IBK devra également s’attaquer au développement économique du pays. Des efforts ont été réalisés au cours de son premier mandat, notamment dans le secteur agricole. Le président a promis d’aller encore plus loin. Mais il ne doit pas perdre de vue ce qui préoccupe les Maliens : l’amélioration de leurs conditions de vie.
Tensions et ressources naturelles
Cela passe, par exemple, par un meilleur accès aux services de santé ou par la lutte contre le chômage. Selon une étude publiée en juillet par l’institut de sondage Afrobaromètre, en 2017, 74% des personnes interrogées jugeaient insuffisants les efforts du gouvernement IBK en matière de création d’emplois.
Dernier défi : la gestion des ressources naturelles, notamment au sud du Mali, où l’exploitation de certaines ressources minières comme l’or crée de vives tensions entre les populations. Tous ces défis auxquels le président IBK devra s’atteler sont par ailleurs conditionnés à la situation sécuritaire du pays.