Rencontre Premier Ministre – UAS : «trêve sociale d’accord mais à condition que… »

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Le premier ministre Paul Kaba Thiéba a reçu en audience, les responsables des organisations syndicales ce vendredi 04 janvier 2018. La substance de la rencontre était la remise des réponses du gouvernement aux syndicats. Lors des échanges le premier ministre a rappelé à l’Unité d’Action Syndicale la nécessité d’une trêve sociale au Burkina dans un contexte marqué par une situation sécuritaire stressant.

 

Après s’être excusé pour le retard accusé avant de les recevoir, le premier ministre s’est entretenu avec l’Unité d’Action Syndicale. Selon Paul Kaba Thiéba ce retard est dû aux différents problèmes sécuritaires que connait le pays. « Nous avons besoins de quelques mois pour remettre de l’ordre » va-t-il signifier. Il en appelle donc à une conjugaison des efforts pour résoudre le problème.

La rencontre du jour s’inscrit dans la perspective de la tenue prochaine de la session annuelle du cadre permanent de concertation gouvernement /organisations syndicales de travailleurs qui sera consacrée à l’examen des doléances des travailleurs au titre de l’année 2017.

Dans la grille des réponses, le gouvernement soumet aux responsables des organisations syndicales des travailleurs pour appréciation les points du cahier de doléances de 2017, la mise en œuvre des cinq points résiduels pour 2015 et 17 engagement pour 2016. Il a expliqué que « l’état de mise en œuvre de ces engagements est pour la plupart en cours d’exécution avec quelques engagements permanents dont la mise en œuvre se fera avec le temps ».

Quant au cahier de doléances de 2017 quarante un points qui y sont contenus ont fait l’objet de réponses de la part du gouvernement et leurs sont soumises pour appréciation également. Les responsables des organisations syndicales par la voix du président du mois de l’Unité d’Action Syndical Paul Kabore, ont apprécié le discours du premier ministre. Cependant un mot a retenu leurs attentions. Il s’agit de la question de la trêve sociale évoqué par le président du Faso lors de son discours à la nation le 31 décembre 2018 et reprise. « Trêve sociale d’accord mais à condition que le gouvernement donne un canevas clair et concis pour qu’on s’asseye ensemble et discuter » va-t-il laisser entendre. Pour eux aucun burkinabè n’est contre une trêve sociale. « C’est en raison de la situation sécuritaire que nous devons nous unir pour qu’en semble on puisse discuter, mais tout dépendra de vous » va-t-il conclure.
Le président du mois de l’Unité d’Action Syndicale Paul Kabore a laissé entendre qu’ils vont examiner ledit document au plutôt afin de se prononcer.

S’agissant des négociations autour des réponses du gouvernement, le premier ministre a précisé que leur ouverture interviendra après la réception des appréciations des organisations sur les éléments de réponse du gouvernement. Il rassure que des dispositions seront prises pour que ces négociations s’ouvrent dans les meilleurs délais.

Mireille BAILLY

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