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« Culture et migrations », c’est le thème retenu pour cette 23ème édition du festival international de musique les Nuits Atypiques de Koudougou (NAK). L’édition 2018 se tient du 28 Novembre au 2 Décembre 2018. Au nombre des activités prévues, il y avait les rencontres thématiques et professionnelles qui se sont tenues le Vendredi 30 Novembre 2018 dans la salle des fête de la mairie de Koudougou. Le thème de l’édition a fait l’objet de débats à travers des sous thèmes lors des rencontres professionnelles, qui ont regroupé des universitaires, des organisations de la société civile, des artistes, des hommes de média et des acteurs culturels.
Au-delà de l’aspect festif et commercial que revêt le festival des Nuits Atypiques de Koudougou (NAK), les organisateurs ont intégré des rencontres professionnelles qui sont des échanges autour du thème de l’édition. « Culture et migrations », c’est le thème retenu pour l’édition 2018. En effet, la culture comme fondement de développement embrasse tous les volets surtout économique et sociale. Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est une saignée des populations des campagnes vers les villes et de nombreux départs d’un pays à un autre ; que ces déplacements soient internes ou externes, le but reste le même : c’est le recherche d’un mieux-être des populations face aux souffrances quotidiennes et à l’impuissance d’y remédier. Ces désirs de partir se font contre vents et marrées et la plus part du temps au péril de leur vie. Face à ces crimes pour lesquels les Etats sont impuissants, quelles solutions pour y remédier ? Les NAK en cette édition, se proposent donc de faire de la culture une des solutions à ces saignées des populations surtout de la jeunesse.
La culture peut-elle participer à la résolution des problèmes migratoires ? Un thème qui a été subdivisé en trois sous thèmes dont ‘’la migration : une opportunité de promotion culturelle et artistique’’, ‘’la promotion culturelle : une solution à l’immigration clandestine’’ et ‘’culture et migrations : quelles perspectives pour un développement socio-culturel et économique du Burkina Faso?’’ Trois sous thèmes sur lesquels, les panelistes au nombre de quatre (4) se sont appesantis. Il s’agissait de Koudbi Koala, directeur des NAK, de Aquin Rouamba, conseiller juridique de l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire, du Godé Naaba de Koudougou, de Koné Dodo, promoteur culturel Ivoirien et de Kadré Sawadogo, directeur régional de la culture des arts et du tourisme du Centre-Ouest.
Au cours de ce cadre du donner et du recevoir, Koudbi Koala prenant la parole a relaté les péripéties de son aventure en Europe. Parti dans le but d’aller étudier, Mr Koala à l’issue de ses études qui n’ont pas été sans difficultés, a décliné l’offre de devenir professeur d’anglais et a opté de revenir chez lui au Burkina Faso pour créer une école de danse. De cette école est née la troupe Saaba en 1982 et c’est avec l’argent des tournées Européennes de la troupe que j’ai pu mettre en place le festival des NAK en 1996, a laissé entendre Koudbi Koala. ‘’Pour moi la mise en place des NAK, c’est pour dire aux passionnés de la culture que l’on peut faire son eldorado en étant chez soi, pour preuve je suis parti et je suis revenu’’ a lancé le fondateur des NAK avant d’ajouter que le paradis, c’est là où l’on n’est pas.
Koné Dodo pour sa part a proposé de combattre ce phénomène migratoire depuis la base, c’est-à-dire que depuis l’école primaire les enfants doivent déjà être informés sur les dangers liés aux migrations. Nous pouvons rester chez nous et voyager dans le monde entier, a-t-il terminé. Embouchant la même trompette que Koné Dodo, le promoteur culturel Malien, Mory Touré a tout simplement lancé : « N’ayez pas peur de rester, ici c’est le futur ».
Les migrations ne sont pas nouveaux au Burkina Faso, elles ont des origines culturelles pour nous, c’est ce qu’a laissé entendre Kadré Sawadogo, directeur régional de la culture des arts et du tourisme du Centre-Ouest. Pour lui, le fait de voir des artistes aller chercher l’eldorado n’est pas nouveau et on le vit depuis bien longtemps ; mais le défi actuel du gouvernement, poursuit-il, est de voir comment ces migrations pourraient contribuer à l’essor de l’économie du pays. Pour encadrer ces migrations qui pourraient profiter à l’économie, le gouvernement nomme pour cela depuis un certain temps des attachés culturels dans les représentations diplomatiques, a expliqué Mr Sawadogo.
L’actualité et l’importance du phénomène migratoire ont conduit le comité d’organisation à poser la réflexion pour recueillir des débuts de solutionnements. C’est donc par des échanges avec les participants que les rencontres thématiques et professionnelles de cette 23ème édition du festival international de musique les Nuits Atypiques de Koudougou (NAK), se sont achevées.
Aziz KABORE (Correspondant)
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