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La cérémonie solennelle de la rentrée judiciaire des cours et tribunaux du Burkina Faso, s’est tenue le 1er octobre 2019 à Ouagadougou. Le thème de cette année est : « Le contrôle interne et externe des finances publiques au Burkina Faso : quelles implications pour la cour des comptes ? Par ce thème, l’objectif est de faire un diagnostic et proposer des solutions pour son meilleur fonctionnement.
Chaque année le 1er octobre au Burkina Faso, est consacré à la rentrée judiciaire des cours et tribunaux au Burkina Faso, marquant la reprise effective des activités dans toutes les juridictions. Pour cette année l’honneur a été fait à la cour des comptes à travers un rapport qu’elle a rendu public. Cet exposé avait pour principal but de passer en revue toute la vie de cette institution en vue de dégager les forces et faiblesses pour un fonctionnement plus adéquat au bonheur des citoyens. A en croire Jean Emile Somda, 1er président de la cour des comptes la mission de son département est de veiller à un strict contrôle du budget de l’État afin d’assurer une bonne gestion des ressources financières et maintenir la confiance des citoyens.
Cependant, en dépit des multiples efforts de cette cour pour la transparence dans la gestion, force est de constater qu’elle est confrontée à de nombreuses difficultés qui entravent son bon fonctionnement. Au titre des obstacles on peut citer entre autres : des difficultés liées aux ressources humaines et financières, le problème lié à un manque de renforcement des capacités, l’inadaptation des compétences de la cour avec l’environnement actuel de contrôle qui s’étend aux politiques et programmes publics.
Ainsi, au cours de cette rentrée judiciaire, les premiers responsables de ladite institution ont présenté leurs doléances au gouvernement et l’absence d’un dispositif du contrôle interne. Pour permettre à la cour de bien jouer pleinement son rôle, des propositions ont été faites. Il s’agit du renforcement du personnel, d’un recrutement massif des ressources humaines, d’une dotation financière conséquente capable d’assurer la bonne marche de la cour des comptes, susciter la mise en place des normes de contrôle interne , créer des chambres régionales des comptes, ouvrir à terme une filière de formation d’auditeurs de la cour des comptes et enfin envisager une réforme profonde de la cour des comptes pour répondre aux exigences de la déclaration de Lima sur l’indépendance des ISC.
Michel Caboré