La vie a repris son cours normal, ce vendredi 15 mai 2020 dans la ville de Ouagadougou, après une fermeture de plus d’un mois des débits de boissons. Ces lieux de ‘’réflexion’’ et de repos par excellence de certains Ouagalais, ont regagné leur ambiance perdue depuis un bon moment.
Nonobstant le risque de contamination dans les maquis et bars, dans la ville de Ouagadougou, la fiesta a pris le dessus. Au maquis «La Nouvelle Écriture » par exemple, l’ambiance était tellement forte que l’on se demande si on venait d’annoncer la fin du coronavirus.
Les danses à la »madada », les cris de joie, les applaudissements sous la demande des DJ sont entre autres le constat que l’on a peut faire en cette première nuit d’ouverture des débits de boissons. La quantité de bière consommée a effacé dans les consciences, les mots « Coronavirus » ou «Covid-19 ». Les viandes de poulet et de mouton sont dévorées, la bière coule à flot bref, la vie a repris son cours normal.
Cependant, dans ce maquis en question, puisque c’est de ça qu’il s’agit, les gestes barrières sont respectées. En effet, les serveuses sont munies de cache nez et de gans. « Nous avons pris la résolution de protéger au maximum notre personnel », a indiqué le gérant du maquis Yves Arnaud Nana. Un lavage de mains installé à l’entrée du lieu. Mais un dispositif qui est complètement ignoré par les clients. Pire, pas de distanciation sociale, ni de lavage des mains encore moins le port du cache nez, côté clients. Ce qui est important, c’est de roter en terrassant les bouteilles d’alcool. Et il faut boire vite en quantité et avec professionnalisme tenez-vous bien, parce qu’il y a un couvre feu à 21h.
Pour couper court, tout le monde bois au rythme de la musique. Et il faut avoir des tympans assez ‘’sophistiqués’’ pour supporter le son de cette musique. On se croirait dans une balle poussière où tout le monde est excité. « Nous sommes très contents de la réouverture des maquis, mais le couvre feu va beaucoup jouer sur nous », déplore Yves Arnaud Nana. « Franchement il faut que les autorités revoient la question du couvre-feu », a-t-il fait savoir.
Au maquis le ‘’complexe crémière plus’’ de Karpala, c’est presque le même scénario que la nouvelle écriture. Un dispositif de lavage des mains est déposé à l’entrée du maquis. Mais hélas, aucune serveuse, ni clients n’a porté un cache nez. Toute chose qui n’empêche pas les clients potentiels de ‘’rafler’’ de dizaines de bouteilles de bière. A l’allure où vont les choses, devrions-nous vraiment craindre une augmentation rapide de cas positifs de Covid-19 dans les prochains jours ou semaines à venir ? Dans tous les cas, pour certains, les maquis sont rouvert, c’est ça l’essentiel. Leurs attitudes indiquent clairement que le « Coronavirus peut aller au diable ».
Nicolas BAZIÉ