La coordination nationale des OSC pour la Patrie (COP) était face à la presse, ce mercredi 10 juin 2020 à Ouagadougou. Objectif, mettre en garde le pouvoir en place pour un éventuel report des élections du 22 novembre.
Selon les conférenciers, la constitution a été spécifique sur la tenue des élections, et en aucun cas elle peut être modifiée. Ils poursuivent en indiquant qu’il a été dit dans l’article 165 que : « Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution n’est recevable lorsqu’il remet en cause : (…) la durée du mandat présidentiel ». S’il advienne que le MPP n’a pas pu organiser les élections à bonne date, il faudrait une autre personne à la tête du pays, ont-ils lancé. « Nous allons nous battre pour que les élections se tiennent à bonne date. Nous voulons un changement », renchérit Marcel TANKOANO du M12.
A en croire la coordination, le pouvoir du MPP, a déçu. Outre l’insécurité, les animateurs du point de presse déplorent la présence des corps sans vie dans les ruelles de certaines localités. « C’est avec le pouvoir de Rock Kabore que nous avons vu des chiens et des charognards se nourrir de la chaire humaine », a martelé Marcel TANKOANO.
Quant à ceux qui utilisent la question sécuritaire pour exiger le report des élections, la COP indique que cet argument ne tient ni par sa forme et surtout ni par son esprit. Elle ajoute que les déplacés peuvent accomplir leur devoir civique là où ils sont actuellement.
Par ailleurs, au regard de la situation nationale, la COP invite les burkinabè à revendiquer la tenue des élections. Du reste, ne serait-il pas plus dramatique de plonger le pays dans un vide institutionnel, en ne tenant pas les élections ? S’est interrogée la COP.
Aubin OUÉDRAOGO