Dénoncer les dérives du gouvernement, c’est l’objectif de la conférence de presse animée par la coalition d’une quarantaine de syndicats. Étaient au menu des échanges, la crise sécuritaire et la reprise des activités syndicales.
Depuis l’avènement du coronavirus, le gouvernement a entrepris des actions en vue d’éviter la propagation de la maladie. Si pour le gouvernement ces actions s’inscrivent dans le bon sens, pour les syndicats cela n’est pas le cas. D’abord pour Bassolma Bazié, SG de la CGTB et ses camarades, l’insécurité s’est aggravée avec trois attaques qui ont fait plus de cinquante morts en deux jours notamment à l’Est, au centre Nord et au Nord.
Au niveau de l’éducation, la reprise des activités pédagogiques par le gouvernement n’est pas la bienvenue. A en croire le porte parole de ces syndicats, cette reprise des cours va impacter négativement sur les résultats des élèves, vu qu’ils n’auront pas le maximum de temps pour achever les programmes. Il continue en indiquant que cette mesure va compromettre la suite des études des élèves qui vont passer en classe supérieure, car n’ayant pas le niveau requis.
Dans le domaine sanitaire, Bassolma Bazié explique que le coronavirus a révélé l’état lamentable du système. Les syndicats déplorent également la suspension des salaires. Bassolma Bazié invite ses camarades à rester sain et sauf et toujours engagés dans la lutte. Il appelle ses militants à être prêts, pour des mots d’ordre de grève dont la coalition précisera la nature et les modalités de mise en œuvre dans les jours à venir.
Dans le souci de satisfaire les intérêts des uns et des autres, la coalition interpelle le gouvernement sur son rôle régalien d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, surtout dans les zones où sévit le terrorisme. Elle exige aussi du gouvernement, l’examen de la plateforme de la coalition, la levée sans délai des sanctions arbitraires contre les travailleurs.
Wendemi Annick KABORE
