Au Burkina Faso, l’insécurité a contraint des milliers de personnes à laisser leur localité pour chercher des lieux de refuge. Dans la région du Sahel plus spécifiquement à Dori , malgré le soutien de l’Etat et ses partenaires à ces dernières, le besoin est toujours énormes selon les personnes déplacés internes (PDI). Une situation qui a contraint des femmes PDI à s’adonner à des activités de survie comme le maraichage.
Il est 9 h 30 minutes ce mardi 30 mars 2021. Nous sommes au bord de la grande marre de DORI. Sur les berges, Mamoudou Hamadou comme à l’accoutumé arrose son champ de pomme de terre, d’aubergines de choux et bien d’autres spéculations. Cette fois ci, il se fait aidé par des femmes déplacées internes. Si les unes s’activent à labourer le site pour accroitre la superficie, d’autres par contre arrosent le champ à l’aide des arrosoirs ou enlèvent les mauvaises herbes. Ce travail, Habibou Sebego, qui a fui son village Lamdamol situé à une soixantaine de kilomètres de Dori il y a de cela deux années du fait de l’insécurité en a fait son gagne-pain depuis quelques mois. « Ici, notre travail se résume à ameublir le sol pour faciliter le repiquage des légumes. Nous arrosons et nous cultivons le champ de la pomme de terre. Notre gain dépend de ce que nous faisons. Si c’est pour ameublir le sol, nous pouvons avoir environ 5000 F, 1000 F ou 2000 f pour l’arrosage et le binage. Avec l’argent, nous arrivons à subvenir à nos petits besoins comme l’achat du savon et des condiments » raconte-elle. Awa Sebego, est originaire de Kékéaleli dans la commune de Gorgadji. » Depuis que nous avons fui les atrocités des terroristes, nous vivons difficilement ici à Dori. Pour ne pas s’assoir sans rien faire, nous avons opté de vendre notre force de travail par ces petites activités. Nous rendons grâce à Dieu » se réjouit-elle .
Une démarche bien appréciée
Le travail mené par les femmes déplacées internes est bien apprécié par les jardiniers à l’image de Mamoudou Hamadou. Pour lui, le travail des femmes lui permet d’améliorer sa production car avec l’exploitation des sites miniers les jeunes ne veulent plus mener les activités de jardinage, donc la présence des femmes n’est pas négligeable. « Nous essayons de faire de notre mieux pour les motiver car nous tous nous connaissons ce qu’elles endurent. Par mois, je peux débourser plus de 300 000 f CFA pour leur paiement. Nous saluons le courage et la résilience de ces braves dames et nous prions le bon Dieu pour le retour de la stabilité dans le pays afin que chacune rejoigne son village ».
Inoussa Zongo (Correspondant)
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