Ressources transférées de l’Etat : la mairie de Toécé fait le bilan à ses citoyens

Dans le cadre du projet ‘’Suivi citoyen des politiques publiques dans huit communes rurales du Burkina’’ du programme ‘’Présimètre’’ qui est une plateforme impartiale de dialogue et de veille citoyenne, le GERDDES-Burkina (Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso) organise des activités dont les cadres de dialogue et d’interpellation citoyenne intégrant hommes et femmes, permettant d’apporter des correctifs à l’action gouvernementale. Le cadre de dialogue tenu à la mairie de Toécé, commune rurale bénéficiaire dudit projet, a pour objectif de contribuer à la consolidation de la démocratie participative au Burkina Faso et surtout d’amener les populations à s’impliquer aux politiques publiques de leur localité.

Cette initiative de GERDDES-Burkina avec le concours du cadre unitaire d’action (CUA) de Toécé a permis au 1^er adjoint au maire de la commune de Toécé, Mathias Tiendrebéogo de faire le bilan des activités réalisées de 2016 à 2019 grâce aux ressources transférées de l’Etat pour les services de la santé et de l’éducation. Ils étaient plus d’une centaine de participants dont des responsables des services de l’éducation et de la santé à prendre part à ce cadre de dialogue.

Dans sa communication, Mathias Tiendrebéogo s’est appesanti sur les sections fonctionnements et investissements au niveau de l’éducation et de la santé de 2016 à 2019 grâce aux ressources transférées. Au cours de ces 4 années, le montant total des ressources transférées à l’éducation et à la santé est de 479.426.889 FCFA et le total des dépenses à 435.230.437 FCFA. Le reliquat de ces ressources est en cours de dépense en supplément pour répondre à certains besoins essentiels des services concernés. Les dépenses au niveau de l’éducation se résument à l’achat des fournitures scolaires et du matériel spécifique pour le personnel enseignant, du matériel et du mobilier de bureau, des vivres pour la cantine scolaire et la construction d’infrastructures scolaires.

Au niveau de la santé, les dépenses ont été consacré à l’acquisition du matériel technique et de protection, l’achat des produits pharmaceutiques pour les personnes nécessiteuses et vulnérables, la dotation en bouteilles de gaz pour les réfrigérateurs des 12 CSPS que compte la commune, l’achat des pièces de rechange pour le matériel roulant et la réparation d’infrastructures sanitaires.

Les difficultés relevées par Mathias Tiendrebéogo et les représentants des services de l’éducation et de la santé dans leurs interventions ont fait cas de l’insuffisance des ressources transférées qui ne permettent pas de couvrir entièrement les différents besoins. A ces difficultés s’ajoutent, la défaillance de certains prestataires vis-à-vis de leur engagement entrainant des retards de livraison, le manque de certains matériels médico-techniques, la prise en charge du personnel d’appui, les 2 ambulances de la commune en panne, et surtout certaines difficultés liées à la gratuité des soins, notamment le manque parfois de produits dans les dépôts pharmaceutiques des CSPS. Les communications faites, ont permis aux participants de s’assurer de l’effectivité du transfert des ressources et de comprendre le fonctionnement des différents services ainsi que les difficultés auxquelles ils font face. Satisfaits de cette instance d’échanges, les participants ont pris l’engagement non seulement de relayer les informations reçues mais aussi d’inviter les bureaux des APE (association des parents d’élèves) à soutenir les écoles pour l’achat de certains matériels et de pratiquer la cantine endogène à travers la collecte des vivres locaux par les parents pour compléter les vivres octroyés par l’Etat.

Jean Yves Birba (Correspondant)