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Après son adoption en conseil des ministres le 06 juin 2019 dernier, le projet de loi portant code pénal est en phase d’être adopté. Conscient donc des limites qui pourraient naitre de l’adoption de cette loi, les professionnels des médias ont animé un point de presse le jeudi 20 juin 2019 à Ouagadougou. L’objectif est d’inviter l’ensemble des médias à l’hémicycle pour assister à son adoption.
Réunis en conférence de presse, les professionnels des médias n’approuvent pas l’idée de révision du code pénal qui, a leur avis pourraient avoir des dispositions attentatoires à la liberté de la presse.
Selon Guézouma Sanogo, président de l’AJB, le gouvernement actuel veut tuer la presse nationale contrairement à la transition qui avait au moins eu le souci de faire la part des choses. « Si cette disposition était en vigueur depuis janvier 2016, rien n’aurait filtré des différentes attaques de Cappucino, Splendide…non pas seulement dans les réseaux sociaux mais également dans les médias traditionnels et professionnels » a déclaré Guezouma Sanogo.
Aussi, ils s’interrogent à savoir de quelle autorisation un journaliste aurait’ il besoin pour couvrir et rendre compte d’une situation d’urgence, imprévue et imprévisible ? Quelle autorité délivrerait cette autorisation, dans quels délais, sous quelles conditions et avec quelles procédures ? Au regard de ces questions le président de l’AJB et ses confrères disent non et affirment pleinement que la presse burkinabè ne saurait se rendre coupable ou complice de cette chape de plomb et de cette dénégation du droit.
En ce qui concerne l’impact de l’adoption de cette loi sur les citoyens c’est qu’ils ne pourront plus alerter les journalistes, ils seront en proie au manipulation.« pire s’il n’y a pas d’information fiable la rumeur va toujours prévaloir» argue le président de l’AJB.
Des appels au gouvernement
Au regard de la pesanteur de la situation, les professionnels des médias demandent au gouvernement de reconsidérer son projet de révision et à consentir les efforts sur le front contre le terrorisme. Aux députés ils leur demandent de s’abstenir d’adopter ce projet de révision en l’État actuel et à se démarquer de toutes tentatives liberticides remettant en cause les acquis démocratiques. Les professionnels des médias les incitent à ne pas céder aux sirènes de diabolisation qui consiste à prendre les journalistes et la presse pour un bouc-émissaire dans la dégradation de la situation sécuritaire du pays. Aussi appellent-ils démocrates, défenseurs des droits humains, de la liberté d’expression et de la presse à se mobiliser pour rejeter ce projet de loi et à l’ensemble des citoyens à soutenir le droit à l’information du public en dénonçant et en condamnant l’esprit de censure qui anime les autorités burkinabè.
Wendemi Annick KABORE
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