Le maire de la commune rurale de Saaba Joseph Dipama a rencontré les populations de Kalsin ce 15 janvier 2021. Objectif, trouver un terrain d’entente suite à des informations mensongères qui ont circulé sur la question de l’opération de recasement des populations de cette zone, sur un site de la SONATUR. Des informations qui ont provoqué la colère des concernés, conduisant le Maire Dipama à les mobiliser, afin d’apporter de la lumière sur cette opération entamée depuis 2018.
Le recensement pour le recasement des populations de Kalsin fait des gorges chaudes entre le maire de Saaba et celles-ci. Ces habitants de la zone ne comprennent pas pourquoi dans l’attribution des numéros, il y a des incohérences « flagrantes ». En effet, il ressort de l’attribution, que certains vivent dans la localité depuis une dizaine d’années, mais n’ont pas bénéficié de parcelles. A contrario, d’autres sont venus il n’y a pas longtemps mais en ont bénéficié. Les bénéficiaires à écouter le maire, sont au nombre de 1909, tous résidents à Kalsin, et qui doivent être aménagés sur le site de la SONATUR. Chose surprenante, après recensement, ce sont 3304 numéros qui sont sortis.
Les populations disent avoir constaté de la fraude, dans la distribution des parcelles. Partant de là, « nous avons demandé aux bénéficiaires (normalement au nombre de 1909) de venir déposer leur demande de recasement, conformément à la procédure en place. Ce qui a été fait », indique le maire Dipama qui ajoute qu’en plus de cela, d’autres personnes se sont plaints par rapport aux insuffisances remarquées. C’est pourquoi l’opération a été temporairement suspendue.
Pour tranquilliser les consciences, le maire Joseph Dipama n’est pas passé par quatre chemins : un groupe de personnes sera mis en place, pour aller sur le terrain toucher du doigt la réalité, sur la question du recensement. Ce groupe comprendra selon lui, un représentant de la gendarmerie, de la police, de la mairie, des plaignants et de la SONATUR. En clair, il s’agira de laisser le processus en friche, question de revoir les failles ou les incohérences qui font polémiques. Ce problème est peut être le résultat d’erreurs commises dans le recensement en question, ou des gens ne sont pas tout simplement en droit. D’où la nécessité de faire un pas en arrière, pour voir ce qui n’a pas marché.
Un résident qui a préféré gardé l’anonymat dit résider dans la localité depuis 2007. Lorsque les numéros sont sortis, il a remarqué qu’il n’a pas été pris en compte. A l’entendre, il a été sauté. Philippe SAWADOGO réside dans cette localité depuis maintenant 17 ans, soit en 2004. A en croire ses dires, le groupe de 5 personnes qui sera créé pour mettre à nu le problème au vu et au su de tout le monde est réfléchi et est salutaire. « Si le maire compte mettre en application ce qu’il propose, nous, populations, sommes prêtes à l’accompagner pour trouver ensemble une solution commune », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter que c’est ce que les habitants demandaient, il y a de cela trois ans. Dans tous les cas, le maire Joseph Dipama est clair, précis et concis : « ceux qui sont en droit vont bénéficier des terrains mais ceux qui ne sont pas en droit n’auront rien ».
Nicolas BAZIÉ
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Félicitations à tous les protagonistes que Dieu guide les cœurs toucher de colères