Riposte Covid-19 : l’Assemblée nationale adopte trois projets de loi

Trois projets de loi portant financement du programme et de l’opération de réponse urgente, pour venir à bout de la pandémie de la Covid-19 ont été adoptés par l’Assemblée nationale, le jeudi 15 avril 2021 à Ouagadougou. C’est le vice-président Abdoulaye Mossé qui a présidé la séance plénière, en l’absence du président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé.

C’est à l’unanimité que les trois projets de loi sur le financement de la lutte contre la Covid-19 ont été adoptés par la représentation nationale, ce 15 avril 2021. Il s’agit premièrement du  projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2020-019/pres du 17 novembre 2020, portant autorisation de ratification de l’accord de prêt n°2100150042393, signé à Ouagadougou le 11 aout 2020, entre le Burkina Faso et le Fonds africain de développement (FAD), pour le financement du programme d’appui en réponse à la crise de la covid-19 dans les pays du G5 sahel (parc covid-19 – G5 sahel).

Deuxièmement, il y a le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2020-001/pres du 29 mai 2020 portant autorisation de ratification de l’accord de financement composé du crédit n°6638-bf et du don n°d631-bf, signé à Ouagadougou le 04 mai 2020, entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA), pour le financement du projet pour la préparation et la riposte au covid-19.

Et troisièmement, on note le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2020/ 016 du 16 novembre 2020 portant autorisation de ratification de l’accord de prêt conclu le 23 septembre 2020 à Ouagadougou, entre le Burkina Faso et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), pour le financement de l’opération de réponse urgente pour affronter la pandémie de la covid-19.

Au cours de la plénière, la Commission des Affaires étrangères et des burkinabè de l’étranger (CAEBE) a dévoilé les tenants et les aboutissants des financements des différentes structures. Selon le député et rapporteur Abdoul Wabou DRABO, le soutien du Fonds africain de développement (FAD) permettra d’atténuer les effets socioéconomiques de la pandémie au Burkina Faso. Et le financement s’élève à 15 800 000 000 FCFA sous forme de prêt.

Aussi, l’objectif de développement du projet IDA indique  Abdoul Wabou Drabo est de prévenir, détecter, riposter à la menace posée par la Covid-19, et renforcer les systèmes nationaux de préparation en matière de santé publique au Burkina Faso. Ce projet sera financé par un crédit de 10,575 millions USD, soit 6,419 milliards de FCFA et un don de 10,575 millions USD, soit 6,419 milliards de FCFA.

Enfin, le financement de BADEA dit-il, permettra de soutenir le plan de riposte du pays face à la Covid-19, afin de renforcer le système de santé du pays, la surveillance et le contrôle de la propagation de la pandémie et en atténuant ses impacts sanitaires, sociaux et économiques. Et le financement est d’un coût global de 15,6 millions USD, soit environ 9,469 milliards de FCFA.

Avant d’approuver ces projets de loi, les députés ont soulevé quelques préoccupations, notamment le vaccin que le Burkina Faso va recevoir incessamment. Ils ont cherché à savoir si le nombre de contamination dans le pays vaut le coût de se procurer du vaccin. En plus, ils disent être inquiets de l’efficacité du vaccin Astra Zenecca que le Burkina recevra grâce à l’initiative Covax.

Le ministre de la santé Pr Charlemagne Ouédraogo de rassurer en les conseillant de ne pas croire aux rumeurs qui circulent un peu partout sur l’efficacité du vaccin. A ses dires, le gouvernement burkinabè ne prendra aucune décision qui va nuire à la santé des populations. Il est allé plus loin en affirmant qu’il n’ y a aucun médicament qui n’a pas d’effets secondaires. Cependant ajoute-t-il, dans le cas du vaccin, « les avantages dépassent les inconvénients. C’est pourquoi nous avons décidé d’en prendre ». A l’écouter, un plan de déploiement a été élaboré, pour mieux dispatcher le médicament. Et ce sont les personnes comme les députés, les FDS, les sportifs et les personnes âgées qui seront les premiers à être vaccinés.

Nicolas BAZIÉ