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Riposte COVID-19 : un mois après, le bout du tunnel est encore loin

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9 mars-9 avril 2020, voilà maintenant un mois que le Corona virus desease 2019 (COVID-19) a déposé ses valises au Burkina Faso, après son apparition dans le pays de Mao Zedong plus précisément à Wuhan. Avec deux cas confirmés à la maladie au préalable, soit le 9 mars 2020 passé, le Burkina est passé à 414 cas confirmés au coronavirus dont 266 hommes et 148 femmes. Des ministres aussi ont été touchés. Et dans cette même lancée, l’on enregistre à la date du 7 avril, 134 guéris et 23 morts. Cette pandémie va amener le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré à prendre des mesures drastiques, afin de résorber un tant soit peu le mal.

Arrivée au Burkina Faso par l’entremise du pasteur Mamadou Philippe Karambiri et son épouse Hortense Karambiri, après avoir été contaminés à Mulhouse en France, lors d’une grande rencontre chrétienne, la pandémie de la maladie à coronavirus a vite gagné du terrain sur le territoire national.

Pour prévenir et lutter contre la propagation de la maladie, le Président du Faso a pris un décret instaurant un couvre-feu de 19h00 à 5h00 du matin, sur toute l’étendue du territoire national. Nous étions le 21 mars 2020. Toujours comme mesure prises par les autorités, les transports aériens, terrestres et ferroviaires sont suspendus, les lieux de culte ont fermé leurs battants, les marchés et yaars closes, les débits de boisson, les salles de cinéma et des jeux aussi fermés dans la foulée mettant les travailleurs dans un chômage technique. En outre, les élèves ainsi que les étudiants sont cloitrés à la maison. Certains services quant à eux ont décidé de travailler à distance : c’est le télétravail.

Depuis que cette maladie a commencé à ‘’pousser des racines’’ dans certaines localités du pays comme Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Ziniaré, Manga, Baromo, Banfora, sindou, Koungousi, Zorgho, Saponé, Dano, Dédougou et Houndé, il convenait ipso facto de prendre l’affaire au sérieux. Toutes ces villes énumérées sont mises en quarantaine, soit 8/13 régions concernées.
Malgré tous les efforts, on déplore jour pour jour un nombre croissant des cas confirmés au coronavirus. Et le gouvernement dans cette dynamique craint un pic de 7000 cas graves d’ici le début du mois de mai, si rien n’est fait. En effet, malheureusement certains Burkinabè ne croient pas en l’existence du Coronavirus dans le pays et ne mesurent pas la portée des actes qu’ils posent au quotidien. Alors que les autorités veulent éviter à tout prix les attroupements, le peuple lui, veut toujours boire sa bière, danser, aller vendre au marché au point où on se demande si c’est de l’insouciance.

Le 2 avril 2020 en conseil des ministres, le gouvernement a élaboré un plan de riposte sanitaire pour endiguer la maladie. Ce plan de riposte qui se chiffrait à 11 milliards de FCFA est passé à plus de 177 milliards de FCFA. Pendant ce conseil des ministres, il a été décidé de la signature d’un arrêté ministériel validant la mise en œuvre du protocole du traitement de l’épidémie à base de la chloroquine. Et une somme colossale est débloquée à cet effet pour la production massive des produits concernés (la chloroquine et le paracétamol). Est-ce la solution ? Dans tous les cas, on attend de voir. En plus, au niveau du ministère de la justice, 1 207 prisonniers ont bénéficié d’une remise de peine. Pour supporter les coûts, il a été décidé de la rectification de la loi des finances dont sa validation viendra du ‘’oui’’ de la représentation nationale.
Pour ne pas rester les bras croisés et regarder le gouvernement être au four et au moulin, des Burkinabès et certaines entreprises ont pu mobiliser 1 106 644 771 FCFA, à travers leurs dons. Une manière pour eux d’exprimer leur solidarité aux autorités.

Aussi préoccupant que cela puisse paraître, beaucoup de sueurs coulent sur les fronts pour résoudre le problème sanitaire que rencontre le Burkina à l’heure actuelle. Ainsi, l’optimisme et le nom de Dieu sont les expressions les plus utilisées par tous.

Nicolas Bazié

Annick KABORE

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