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Roch en col Mao pour Tambao

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Aussitôt le divorce consommé avec Taiwan, le 24 mai dernier, que le Burkina est reparti  en lune de miel avec la Chine populaire. Une nouvelle ère s’ouvre dans les relations entre le Burkina et la Chine, une page écrite par la politique Compaoré se tourne avec Taiwan. 

L’influence de Pékin en Occident et en Afrique est irresistible  et profite bien du repli des États-Unis de Donald Trump. Avec le Burkina dans l’escarcelle maoïste, C’est le 12e pays d’Afrique qui, depuis 1994, choisit de rompre avec Taiwan au profit de la Chine continentale. Le président chinois Xi Jinping, arrivé au pouvoir en 2013, doit  y rester jusqu’en 2023, s’il ne prolonge pas son bail comme le souhaite son parti, le PCC, entend rentrer Taiwan après Hong Kong dans la maison-mère pour 2020. En attendant, la présidente de Taïwan Tsai Ing-Wen, se console de danser le tango avec le monarque du royaume du Swaziland, seul pays africain encore à la remorque de Formose.

 

Leader dans la diplomatie du train, l’empire du milieu est un choix judicieux et une option de maturité du Président KABORE. Voici, une piste réaliste pour mener à bon port, le rail Tambao.  La Chine compte un ministère des chemins de fer dans son gouvernement, elle dispose de la surface financière nécessaire, du sens de l’organisation et elle a déjà montré au continent son génie, dans la construction de grands ouvrages.

Le Burkina apparaissait comme un obstacle au projet sous régional de la « Boucle ferroviaire », chère à la CEDEAO si la Chine était retenue. Le voisin béninois à lui choisi que cette boucle ferroviaire se construise  sans Bolloré. Le même Bolloré en Afrique qui a réalisé un chemin de fer au rabais au Cameroun.

Avec la chine, on espère voir le bout du tunnel dans l’exploitation du manganèse de Tambao. On rêve de voir un train moderne à moindre coût et de bonne qualité siffler sur ce site minier de classe mondiale. Tambao, est un projet structurant pour l’économie nationale et la Chine est très vorace en matières premières.

La Chine possède aujourd’hui le plus grand réseau de chemins de fer à grande vitesse au monde, dont un tiers est conçu pour atteindre une vitesse de 350 km/h. À la fin de l’année 2017, le réseau ferroviaire à grande vitesse chinois atteignait une longueur de 25.000 km, soit près des deux tiers du total mondial.

 

Ag Ibrahim

Bernard HIEN

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