Le président du Faso tient, conformément à la réforme constitutionnelle survenue après l’insurrection de 2014, une rencontre statutaire chaque année avec le Conseil supérieur de la magistrature(CSM) pour discuter des questions en rapport avec l’indépendance de la justice au Burkina dans le mois de novembre. Celle de 2017 s’est tenue ce 4 décembre 2017 à Ouagadougou.
Il s’est agi de présenter les indicateurs de performances des juridictions au titre de l’année 2016, d’une part et d’autre part, les rapports entre le pouvoir judiciaire et les autres institutions de l’Etat.
Cet exercice annuel a l’intérêt de mettre en exergue l’activité des juridictions.
« Contrairement à la perception d’une grande partie de la population et à certaines allégations, la justice, malgré ses difficultés évidentes, fonctionne chaque jour que Dieu fait afin de régler les conflits et permettre le vivre ensemble indispensable à la construction de notre Etat de droit », dit Thérèse Traoré, présidente de la Cour de cassation.
Elle tient pour preuve entre autres éléments, l’augmentation de la saisine des juridictions, des dossiers traités et dans la rédaction des jugements. Ce qui montre que « les magistrats ont beaucoup travaillé comparativement à l’année 2015».
« De façon générale, renchérit le président du Faso, Roch Marc Kaboré, on peut dire la justice a fait du bon boulot contrairement aux indicateurs des années précédentes ». Mais, rappelle-t-il, « ce n’est pas parce qu’on a fait du bon boulot, que c’est suffisant » avant de rassurer qu’ « ils sont conscients que du travail reste à faire pour améliorer la place de la justice ».
Le second volet des discussions a porté sur les rapports entre le pouvoir judiciaire et les autres institutions de l’Etat qui ont révélé des difficultés d’exécution.
« Parfois nos décisions ont des difficultés à obtenir le visa du contrôleur financier au niveau du ministère de finances. Il n’y a pas mal d’autres difficultés au niveau des départements ministériels », a souligné Thérèse Traoré.
Et le président du Faso, garant de l’indépendance de la justice, de promettre à ce sujet d’harmoniser ces relations en convoquant une session extraordinaire le 12 janvier 2018 pour trouver des solutions.
Mais d’ores et déjà, il fait comprendre que «tous les textes qui sont pris à l’Assemblée Nationale qui ont trait à l’indépendance de la justice, il serait bon que le CSM en soit informé pour apporter sa contribution. Au niveau du gouvernement, toutes les questions qui concernent la formation des magistrats, tout ce qui concerne également les textes qui n’ont pas encore été pris (…) avec le ministère des finances (…), ce sont des questions qui doivent être examinées avec l’exécutif pour voir comment placer le CSM dans sa position au plan institutionnel et au plan de la respectabilité qu’on doit avoir vis-à-vis de cette institution».
Revelyn SOME
Burkina24
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