Les travaux de réhabilitation de la route nationale 14 (Sakoinsé-Koudougou), bien que répondant au cahier de charge ont été suspendus. Dans sa partie urbaine, une chaussée avec le profil 2×2 voies de 4 m de large avec 2×2 m d’accotement, est en train d’être exécutée comme prévu. Mais les usagers estiment qu’elle sera restreinte. De ce fait, le secrétaire général du ministère des infrastructures et du désenclavement, a fait le constat lors d’une visite inopinée, le samedi 24 juillet 2021.
Lancés en janvier 2020 pour un délai de douze (12) mois, les travaux de réhabilitation de la route nationale 14 (Sakoinsé-Koudougou), présentent un taux d’exécution de 75%. Sur un linéaire de 42 km, 35 sont entièrement revêtus et ouverts à la circulation, avec 33 dalots exécutés sur 36. C’est le constat qui ressort de la visite inopinée du secrétaire général du ministère des infrastructures et du désenclavement, Ollo Franck Kansié, le samedi 24 juillet 2021. « Nous sommes venus pour constater si la mise en œuvre des travaux de l’entreprise SOROUBAT est conforme au cahier de charge », a souligné le directeur général de l’entretien routier, Moumouni Ilboudo. Après avoir parcouru quelques kilomètres du tronçon dans sa partie urbaine, la mission a pu constater que le profil mis en œuvre répond effectivement aux exigences. C’est-à-dire une plateforme de 13 m composée en 2×2 voies, chacune de 4 m avec 2 m de trottoir de part et d’autres.
« Le cahier de charge est assez clair », a relevé Nassirou Iro, chef de la mission de contrôle du groupement GERMS/CETRI. Bien vrai que la mise en œuvre répond aux exigences du cahier de charge, mais des difficultés se présentent sur le terrain : les usagers estiment que la partie urbaine sera restreinte. « On veut saboter notre route », « ça ne ressemble pas à une route nationale », ont lancé quelques usagers à la mission lors de la visite-terrain. « Le profil mis en œuvre pourrait engendrer des difficultés de circulation », a aussi reconnu Ollo Franck Kansié. Face à la situation, le secrétaire général du ministère des infrastructures, a demandé à la mission de contrôle de lui fournir un rapport détaillé. Ledit rapport, selon lui, permettra d’analyser la situation et de prendre une décision à propos de la suite à donner aux travaux.
Un élément de plus qui vient accentuer le retard dans l’exécution du chantier, dont l’échéance était attendue pour juin 2021. Plusieurs facteurs justifient ce retard, à en croire le chef de la mission de contrôle du groupement GERMS/CETRI. « Nous avons débuté l’année dernière en début de saison des pluies, donc on a pris au moins trois mois pour démarrer concrètement les travaux. Outre cela, nous avons fait face à des difficultés par rapport à l’exécution des ouvrages et des réseaux des concessionnaires, et autres », cite Mr Iro. L’entreprise pourrait-elle s’attendre à une rallonge du délai ? A cette question, Mr Kansié a répondu par la positive. « Au regard des contraintes constatées sur le terrain, il est prévu un réajustement du délai pour permettre à l’entreprise d’achever les travaux dans de meilleures conditions », a-t-il rassuré.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)