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A l’occasion de la première édition du salon de l’élevage du Burkina Faso, Fasopic est allé à la rencontre des exposants. Qui racontent qui leurs contentements qui leurs déceptions. D’autres donnent des avis en vue d’améliorer les prochaines éditions.
Depuis le 27 novembre et ce jusqu’au 1er décembre, s’exposent dans l’enceinte du SIAO, tous les produits et activités qui entrent dans la chaine de l’élevage. Venant de différentes régions, les expositions sont des plus variées. Nous avons été attirés par un broyeur de fabrication locale. L’exposant originaire de Saponé explique que la machine, de fabrication locale, peut traiter 10 tonnes d’aliments par jour. Fort de ce succès, l’entreprise qui est implantée au quartier Nagrin de Ouagadougou, écoule en moyenne 400 spécimens par an en direction des pays de la sous-région notamment. « Ce salon est une véritable opportunité pour nous » explique Arsène Kaboré. « Même si on a encore vendu aucun broyeur, les gens manifestent beaucoup leur intérêt. J’ai espoir que ce salon va nous ouvrir des portes » confie-t-il.
Cet enthousiasme pour le salon n’est pas partagé par Dicko Hamadou Hamidou en provenance de la province du Séno. Cet éleveur est fier de montrer sa vache qui, dit-il, est d’une espèce rare. En effet, elle a, aux dires de l’exposant, mis bas huit fois. Soit un total de 25 petits. « Il est très rare de voir une vache qui met bas plus de deux petits à la fois. Celle la a à plusieurs reprises mis au monde trois voire quatre petits à la fois. C’est exceptionnel » s’enorgueillit-il. Mais lorsqu’il s’agit de faire un bilan du salon, l’éleveur se montre plutôt critique : « Nous nous réjouissons du fait qu’ils donnent de l’herbe pour les animaux. Sauf que les exposants que nous sommes, sont laissés à eux-mêmes. Nous attendons de voir ce que le salon nous réserve ». « Le fait qu’il y ait des clients qui s’enquièrent des prix est tout de même encourageant même si pour le moment, aucun bœuf n’a été acheté » explique celui qui conditionne sa participation aux prochains salons : « cela dépendra. Si nous y voyons notre intérêt, nous pourrons y participer de nouveau » conclut-il.
Amadou Hampaté Sidibé vend des chevaux habitués au célèbre festival de Barani. Pour lui, les visiteurs méconnaissent la valeur du cheval vu les prix dérisoires qu’ils proposent pour ses chevaux. Le cavalier n’apprécie que très peu ce qu’il appelle « un mépris » à l’endroit du cheval : « Depuis le début du salon, je n’ai pas vu de cheval à la télévision. Cet animal mérite mieux que cette relégation au second plan. Le cheval est un animal beau et noble que nul n’a intérêt à mettre de côté ».Puis il se mit à caresser un des trois chevaux qu’il expose : « celui-ci par exemple coute 400 000 francs » confie-t-il.
Soumana LOURA