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La problématique du don de sang se pose avec plus d’acuité en saison pluvieuse. Notamment du fait de la montée en flèche du paludisme et autres maladies. Nous sommes de ce fait, rendus au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) pour nous enquérir de l’état des lieux de la situation.
La question du manque de sang est une véritable hantise dans les hôpitaux au Burkina Faso. Comme nous l’a confié Louis Nana, directeur de la communication et de la promotion du don de sang au Centre national de transfusion sanguine(CNTS), le problème se pose avec plus d’acuité cette année. A cause notamment de la grève des agents de santé. Le responsable appelle donc les citoyens à effectuer le déplacement pour comme il dit « sauver des vies ».
Un appel auquel Ouédraogo Nebnooma Abdoul Aziz a anticipé lui qui, sur les conseils d’un ami, a pris sur lui la décision de donner son sang. « Ce n’est pas pour un parent que je suis là. L’essentiel est que mon geste puisse être utile à un être humain quel qu’il soit » nous a-t-il confié. Après avoir donné son sang, il confie que toutes ses appréhensions sont levées. Les idées reçues sur le don de sang sont infondées rassure le responsable du CNTS avec qui nous nous sommes entretenu sur le sujet.
A quelle quantité de sang pouvez-vous estimer les besoins en sang au Burkina Faso ?
Je voudrais remercier les responsables de votre organe qui ont permis d’initier cette démarche en vue d’accompagner le CNTS dans ces moments pour le moins difficiles. Nous traversons une période difficile parce que dès que la saison pluvieuse s’installe, les besoins en sang sont multipliés par trois voire par quatre à cause des maladies liées à l’eau telles que le paludisme et d’autres maladies vectorielles. En même temps nos potentiels donneurs que sont les élèves et les étudiants sont en vacances. Nous avons donc des difficultés pour avoir des donneurs.
Cette année, la situation est encore pire à cause du mouvement d’humeur des agents de santé qui a débuté en juin et qui va s’étaler jusqu’au 1er septembre 2019.Conséquences, les agents de santé n’effectuent plus de tournées pour pouvoir collecter le sang comme auparavant. D’autant que les sites mobiles valent pour 70% des besoins en sang du CNTS.
Les sites fixes représentant les 30% restant. C’est pourquoi nous encourageons les potentiels donneurs à nous rejoindre sur les différents sites de collecte de sang pour combler quelque peu le manque à gagner.
Pour les besoins journaliers, il faudra vous référer au Centre régional de transfusion sanguine du Centre sis à Tengandogo.
On peut donc dire que le déficit n’est tant à cause du manque d’altruisme et de générosité des citoyens qu’à cause de la disponibilité des ressources pour le collecter…
On peut le dire ainsi. D’autant que depuis quelques années, et grâce à nos campagnes de communications et à nos sensibilisations, nous arrivons à convaincre certains partenaires à nous rejoindre sur le site de Paspanga pour donner leur sang. Je peux citer entre autres l’Ecole Nationale de Police(ENP) qui nous convoie ses stagiaires. Nous invitons donc d’autres structures à leur emboiter le pas pour aider à soulager les malades.
Il y a des préjugés qui circulent sur le don de sang. Avez-vous l’impression qu’elles s’estompent au fil du temps.
Je suis conscient des différentes qu’il y a de nombreux préjugés qui entourent le don de sang. Mais avec les sensibilisations que nous menons, de plus en plus ces préjugés s’estompent. Toujours est-il que l’effectif des donneurs va en s’augmentant. Les dons sont tout de même encore en deçà de besoins des malades et ce, même en temps normal.
Y a-t-il un groupe sanguin qui fait plus cruellement défaut ?
Les gens ont tendance à croire qu’il y a un groupe sanguin plus demandé que d’autres. Je voudrais rassurer en disant que tous les groupes sanguins sont nécessaires pour les patients. Cette perception est due au fait que ceux qui sont du groupe O- sont des donneurs universels, c’est-à-dire qu’ils peuvent donner leur sang à n’importe quel patient. Pour leur reste, tous les groupes sont demandés.
Quelles sont les conséquences que le déficit en sang engendre ?
Les conséquences sont vraiment dramatiques. Comme vous le savez, on ne peut avoir accès au sang que grâce aux dons. Ce qui implique si on manque de sang, nous allons inévitablement perdre des vies. Ça fait mal de voir un bébé mourir parce qu’il lui a manqué juste 400 millilitres de sang. Aucun autre produit ne peut se substituer au sang dans l’organisme donc sans sang pas de vie.
Avez-vous un appel à lancer ?
C’est d’appeler les personnes de bonnes volonté qui peuvent accompagner le CNTS à travers des groupes d’associations, des entreprises ou des différents services à le faire que ce soit à Paspanga, à Tingandogo ou dans les directions régionales de transfusion sanguine. Il y a des centres à Fada, à Koudougou, à Ouahigouya, Dédougou et bientôt à Gaoua.
Ceux qui le désirent peuvent aussi le faire volontairement pour peu qu’ils soient bien portants. Pour les conditions, il faut peser au moins cinquante (50) kilogrammes et un âge compris entre 18 et 60 ans. Il faut ajouter qu’un homme peut donner son sang quatre fois par an et une femme peut donner trois fois par an. Nous rappelons que donner son sang, c’est sauver des vies et seul Dieu peut rétribuer un tel acte.
Propos recueillis par Soumana LOURA
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