[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Interpeller le gouvernement sur le retard de leur mandatement, tel a été l’objet de la conférence de presse animée par le comité de suivi de mandatement des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes le mercredi 5 février 2020 à Ouagadougou. Recrutés depuis décembre 2018, ces agents attendent toujours leur premier salaire.
Ils sont environs 500 agents de santé qui attendent toujours leur premier salaire après 14 mois d’admission à la fonction publique. Pour ce faire, un comité a été mis en place pour suivre les dossiers dont le traitement perdure. Il a animé une conférence de presse le 05 février 2020 pour faire le point. C’est avec une grande exaspération que le comité assiste au blocage de leurs dossiers dans le circuit de l’administration. « Jusqu’à cet instant où se tient cette conférence, nous n’avons pas encore reçu nos premiers salaires », a laissé entendre Dr DjakariDja Soulama, porte-parole du comité face aux Hommes de média.
A l’en croire, cette situation n’est pas sans conséquences sur la carrière. C’est un temps perdu qui ne pourra pas être rattrapé, « certains d’entre nous, qui en situation normal, aurait pu participer au concours professionnel en 2020, devrait attendre 2021 », regrette Dr DjakariDja Soulama.
Certains ont été recrutés en décembre 2018 et d’autres en mars 2019. Jusqu’à ce jour, aucun n’a un numéro matricule. Alors que sur le terrain, le besoin des services des agents de santé se fait ressentir. « Comment un pays qui crie au manque de ressources humaines dans un secteur aussi sensible comme celui de la santé peut-il laisser plus de 500 praticiens qualifiés dans la nature ? », s’interrogeait avec indignation Dr DjakariDja Soulama. Avant de soutenir que « l’importance de notre métier n’est plus à démontrer surtout dans cette conjoncture nationale délicate et dangereuse marquée par le développement du terrorisme et son corollaire de nombreux blessés ». Et de poursuivre que , si rien n’est fait après cette énième interpellation, le comité n’exclura pas des actions fortes. Par ailleurs, le comité interpelle l’ensemble des collègues à se mobiliser pour accentuer la pression sur les autorités afin qu’elle se penche sur la question.
Aubin OUEDRAOGO