Santé :  » il faut bannir à jamais les mutilations génitales féminines au Centre-Est », Claudine Lougué/Sorgho

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À l’occasion de la fête de l’indépendance, sur initiative du comité d’organisation avec la première dame, un panel a été initié, le mardi 10 décembre 2019. L’objectif est de mieux outiller les filles et fils de la localité sur les dangers des Mutilations Génitales Féminine (MGF).

Le groupe d’action de lobbying et de plaidoyer (GALOP) a à l’occasion du 11 décembre, voulu marquer les esprits à travers un panel. Selon Sika Kaboré, première dame du Faso, c’est ensemble en collaboration avec le comité d’organisation des festivités du 11 décembre que l’idée leur est venue d’organiser ce panel sur l’élimination des pratiques traditionnelles néfastes sur la santé des femmes et des filles, donc les mutilations génitales féminines, les mariages des enfants. À en croire, les propos de Sika Kaboré, le panel a pour but de sensibiliser et informer les populations sur ces pratiques et sur les conséquences qu’elles ont sur la santé des filles et des femmes.

« Ce panel, organisé vise principalement à informer et à sensibiliser les populations de la région du Centre-Est sur les pratiques des Mutilations Génitales Féminines (MGF), des mariages d’enfants (ME) » . Nous considérons qu’à partir du moment où ces pratiques entravent la santé d’environ 52 % de la population du Burkina Faso, ce combat ne peut pas être seulement de la responsabilité de quelques personnes, il faudrait que tout le monde participe » a laissé entendre la première dame. En outre, elle a relevé qu’à travers ce panel, ils lancent un appel à la communauté, les autorités coutumières et religieuses, politiques, administratives, à se joindre à la lutte pour que très rapidement finisse ce fléau dans notre pays.

Pour Mariam Lamizana, membre du GALOP, cette pratique au niveau de la population recule par rapport à l’ampleur. -si on prend les femmes en âge de procréer, on a l’impression qu’on n’a pas fait grande chose, parce que dans les 75 %, on se retrouve toujours à 63 % pour la tranche d’âge de 15 à 49 ans. Cette impression des statistiques s’explique par le fait que les enquêtes prennent les mêmes groupes d’âges pendant un certain temps alors que si on veut se rendre compte de la régression de la pratique, il faut aller vers la petite tranche d’âge de 0 à 15 ans. Là-bas, on se rend compte que l’ampleur est moins progressive, donc on a des statistiques de 11,3 %. Jusqu’à présent, ce n’est pas satisfaisant. Et d’ajouter que la tendance voudrait que d’ici à 2025 – 2030, qu’on soit à zéro tolérance. À cet effet, elle a relevé que des engagements ont été pris par les États partis à avoir zéro tolérance de violences sexistes, zéro tolérance MGF et zéro tolérance de mariage d’enfants. Toutefois, elle déplore le fait que malgré des lois qui reprirent et des sensibilisations, le phénomène persiste. D’où le besoin d’un changement de comportement. Aussi, en plus des gouvernements et des acteurs de la société civile, toute la communauté entière doit s’y mettre pour aboutir à ce résultat très probant.

Pour le ministre de la Santé, Claudine Lougué Sorgho, le mariage précoce est une des causes des fistules obstétricales. Et cela exclut la fille de la société, parce qu’elles traînent avec elles de mauvaises odeurs. “Cela est très important pour nous, que les femmes et les familles soient sensibilisées contre ce fléau » a t-elle conclu.

Wendemi Annick KABORE

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