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Ce tableau se noirci davantage avec les incursions récurrentes des hommes armés dans le septentrion burkinabè. Une bonne partie de notre pays est limitrophe du Mali, la zone subit les attaques des sans foi qui circulent de part et d’autre de la frontière. La situation dans cette partie du pays est alarmante car un bon nombre d’enseignants ont déserté les lieux et des milliers d’enfants sont de plus en plus privés de classes. Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, avait indiqué à la presse que 380 écoles primaires, 17 collèges et 15 lycéens ont été fermés dans le Soum, de même que 190 écoles primaires, sept collèges et huit lycées dans l’Oudalan. Depuis l’assassinat d’un instituteur à Kourfayel (dans le Soum), en mars 2017, le corps enseignant craint que les écoles ne soient devenues une cible de choix pour les terroristes.
La qualité de l’éducation au sahel va en pâtir. Les écoles au sahel étaient déjà insuffisantes et les enseignants qualifiés manquaient. Aujourd’hui, une simple rumeur provoque la débandade chez les enseignants qui redoutent avec juste raison l’insécurité. Seulement, d’autres sont partis en ramassant valises, craies et vivres de la cantine. Piller le magasin dans sa fuite est aussi une autre forme de terrorisme !
On observe curieusement que des écoles situées à un jet de pierre d’une caserne militaire (Oursi) ont fermé alors que dans d’autres écoles bien isolées et exposées aux visiteurs indélicats, les cours se poursuivent ! Certains enseignants ont décidé de braver la peur, en continuant de donner des cours. D’autres comme pour se moquer de la menace, se sont réorganisés pour donner des cours à domicile aux enfants.
Il faut dire, qu’avant même cette crise sécuritaire, des enseignants refusaient de rejoindre leur poste d’affectation dans le sahel à cause des rudes conditions climatiques ou de l’éloignement et d’autres y étaient affectés par mesure disciplinaire. Il faut ajouter que des obstacles socioculturels et économiques limitent aussi la scolarisation des enfants dans cette région.
Au sahel, il faut Sauver l’éducation des jeunes en organisant des cours de rattrapages. On peut recruter des bénévoles pour tenir les enfants en attendant le retour de l’école. Un programme de relocalisation des écoles est nécessaire. C’est important aussi de trouver des formes d’incitations (primes, indemnités) pour les enseignants qui y sont affectés. Pour canaliser les forces de proposition, on peut tenir des journées de réflexion sur l’insécurité au sahel et définir les modalités de la reprise des enseignements.
Face à cette pénible situation, les autorités doivent réagir en renforçant les mesures de sécurité et à réduire les risques au niveau zéro. Le ministère de l’éducation doit encourager et motiver les enseignants de cette région par des inspections régulières de réconfort.
L’insécurité affecte tous les secteurs, nous avons intérêt à changer nos habitudes et à intégrer la menace dans notre existence. L’éducation est le dernier rempart contre l’intégrisme ! Aux États-Unis, pays de l’insécurité chronique, la violence armée, n’entrave pas la marche de l’école.Sauver l’école au nord !
Le Sahel est la région la moins scolarisée de notre pays. En matière d’éducation, le taux national d’achèvement au primaire, était de 58,2 % en 2016 et de 9,8 % au secondaire. Au niveau des Régions, ce taux était de 24,5% pour le Sahel contre 75 % au Centre (Rapport annuel 2016 de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous).
Ce tableau se noirci davantage avec les incursions récurrentes des hommes armés dans le septentrion burkinabè. Une bonne partie de notre pays est limitrophe du Mali, la zone subit les attaques des sans foi qui circulent de part et d’autre de la frontière. La situation dans cette partie du pays est alarmante car un bon nombre d’enseignants ont déserté les lieux et des milliers d’enfants sont de plus en plus privés de classes. Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, avait indiqué à la presse que 380 écoles primaires, 17 collèges et 15 lycéens ont été fermés dans le Soum, de même que 190 écoles primaires, sept collèges et huit lycées dans l’Oudalan. Depuis l’assassinat d’un instituteur à Kourfayel (dans le Soum), en mars 2017, le corps enseignant craint que les écoles ne soient devenues une cible de choix pour les terroristes.
La qualité de l’éducation au sahel va en pâtir. Les écoles au sahel étaient déjà insuffisantes et les enseignants qualifiés manquaient. Aujourd’hui, une simple rumeur provoque la débandade chez les enseignants qui redoutent avec juste raison l’insécurité. Seulement, d’autres sont partis en ramassant valises, craies et vivres de la cantine. Piller le magasin dans sa fuite est aussi une autre forme de terrorisme !
On observe curieusement que des écoles situées à un jet de pierre d’une caserne militaire (Oursi) ont fermé alors que dans d’autres écoles bien isolées et exposées aux visiteurs indélicats, les cours se poursuivent ! Certains enseignants ont décidé de braver la peur, en continuant de donner des cours. D’autres comme pour se moquer de la menace, se sont réorganisés pour donner des cours à domicile aux enfants.
Il faut dire, qu’avant même cette crise sécuritaire, des enseignants refusaient de rejoindre leur poste d’affectation dans le sahel à cause des rudes conditions climatiques ou de l’éloignement et d’autres y étaient affectés par mesure disciplinaire. Il faut ajouter que des obstacles socioculturels et économiques limitent aussi la scolarisation des enfants dans cette région.
Au sahel, il faut Sauver l’éducation des jeunes en organisant des cours de rattrapages. On peut recruter des bénévoles pour tenir les enfants en attendant le retour de l’école. Un programme de relocalisation des écoles est nécessaire. C’est important aussi de trouver des formes d’incitations (primes, indemnités) pour les enseignants qui y sont affectés. Pour canaliser les forces de proposition, on peut tenir des journées de réflexion sur l’insécurité au sahel et définir les modalités de la reprise des enseignements.
Face à cette pénible situation, les autorités doivent réagir en renforçant les mesures de sécurité et à réduire les risques au niveau zéro. Le ministère de l’éducation doit encourager et motiver les enseignants de cette région par des inspections régulières de réconfort.
L’insécurité affecte tous les secteurs, nous avons intérêt à changer nos habitudes et à intégrer la menace dans notre existence. L’éducation est le dernier rempart contre l’intégrisme ! Aux États-Unis, pays de l’insécurité chronique, la violence armée, n’entrave pas la marche de l’école.
Ag Ibrahim