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SCHEENA DONIA : COACH EN IMAGE, CONSULTANTE EN COM… ET MÈRE DE 4 ENFANTS !

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Coach en image, consultante en communication d’entreprise, entrepreneure et maman de quatre enfants, Scheena Donia a tout d’une business woman moderne. Elle mène sa carrière et sa vie personnelle de front !

Née au Gabon, Scheena Donia, 38 ans, est diplômée en communication à l’EFAP de New York et de l’Institut de Relooking International de Paris. Passée par ,la communication des plus grands groupes comme L’Oréal ou encore Elite Model Management, elle est aujourd’hui coach certifiée d’état en France et membre du Réseau International de Consultants et Collaborateurs d’Image (RICCI).

Depuis 2004, cette mère de famille dirige sa propre agence de consulting. Autant de casquettes que Scheena Donia parvient à gérer, tout en conciliant vie professionnelle et vie personnelle. Présente sur tous les réseaux sociaux où elle cumule des milliers de followers, la consultante tient également le blog de mode et lifestyle, Scheena, et a créé le site vitrine Scheena Donia, à son image. Celle qui a commencé à travailler à 24 ans sans passer par la case salariat – hormis pendant ses stages d’études – a su, comme toute bonne entrepreneure, perfectionner ses compétences en se formant tout au long de sa carrière. Retour sur le parcours d’une business mum organisée, stratégique et bien dans son époque.

Vous avez suivi une partie de vos études aux USA. En quoi était-ce important pour vous de vous former à l’étranger ?

Pour ne pas voir les choses à travers le spectre franco-gabonais. J’ai fait toutes mes études primaires et secondaires au Gabon, puis mes parents ont tenu à élargir mes horizons. La France s’avère être un pays avec des a priori et une vision très franco-française dans la manière de fonctionner. J’ai choisi New-York pour le bilinguisme et surtout pour son ouverture d’esprit. C’est la ville la plus cosmopolite au monde que je connaisse.

Vous avez fait le choix de rentrer au Gabon, alors que L’Oréal vous proposait un poste de manager…

J’avais déjà deux enfants. Ma mère a été présente et m’a aidé à m’en occuper le temps de mes études, mais il fallait que je rentre. En outre, je savais qu’’il y avait des choses à faire et que j’allais être utile. J’ai donc travaillé pendant neuf ans dans la pub et l’événementiel au Gabon.

Qu’est-ce qui vous a ensuite convaincue à vous installer à Paris et y créer votre agence de consulting ?

Le sentiment d’avoir fait le tour, tout simplement… Le Gabon est un petit pays, qui compte 1,7 millions d’habitants seulement. J’ai été de tous les grands événements là-bas. Il y a très peu de campagnes de pub célèbres que je n’ai pas signé.

Par ailleurs, à chaque fois que je me rendais à Paris pour des raisons familiales ou professionnelles, j’avais l’impression que le monde de lacom avançait à une vitesse exceptionnelle, comparé à Libreville qui était plus en retard. J’ai eu également envie de me lancer dans la communication personnelle. Je ne pouvais pas m’improviser spécialiste, il a fallu que je me forme. Je me suis donc installée avec mes enfants à Paris pour suivre une formation de coach en image. A l’issue de ma certification, deux options s’offraient à moi : retourner en milieu d’année au Gabon ou tenter ma chance à Paris. C’est ce que j’ai fait.

Comment gérez-vous votre agence, structurez-vous vos activités professionnelles et votre vie de mère de famille ?

Je vends des services de coaching en images. Au Gabon, j’employais sept personnes. En France, je n’avais pas du tout l’envie de recruter. Avec quatre enfants à élever en France, c’est très différent de l’Afrique où l’on est aidée par la famille. Ici, il faut s’organiser soi-même. J’ai appris qu’à travers le digital, on pouvait travailler depuis un Starbucks ou notre salon. Pour mieux gérer ma vie de maman, il était nécessaire de m’organiser ainsi.

J’officie donc en solo. En revanche, j’ai trouvé des partenaires. Je m’appuie sur leur savoir-faire, et ils font la part de travail que je ne réalise pas. Je suis davantage dans la stratégie et la reco, et dès qu’il y a une expertise plus technique, il me faut trouver des sous-traitants avec lesquels travailler. Donc, je m’entoure des bonnes personnes, plutôt que de recruter des gens, pour mieux gérer mon espace, mon temps et mes ressources financières.

Vous officiez auprès de clients issus de secteurs très différents (banquiers, politiques, créatifs, sportifs etc.). Comment adaptez-vous vos méthodes de conseils en images ? Existe-il des règles universelles ou faites-vous du cas par cas ?

Tout dépend de l’objectif du client. Je fais une différence entre le relooking et le conseil en images. Il faut conseiller une personne dans un but. Le but peut être personnel quand il est question de réappropriation de son image – comme après une séparation, une période difficile ou un accouchement. Toutes ces questions-là sont très liées aux femmes. Les hommes expriment moins ce genre de demandes. En général, les personnes viennent me voir parce qu’elles ont un objectif professionnel, et c’est en fonction de cet objectif que je vais adapter les conseils. Si une personne essaie d’obtenir une promotion et qu’elle travaille dans un milieu artistique, et qu’une autre évolue dans une banque, les codes ne vont aps être les mêmes. Le rapport à la rigueur est différent. La première aura peut-être besoin de mettre davantage ses compétences et sa vision en avant.

Tandis que la deuxième devra se montrer rassurante, compétente, professionnelle… Mais devra ressembler à un banquier, pas à un N-1 si elle aspire à devenir manager. Avec cette dernière, on va beaucoup investir dans le costume, les couleurs bleues et grises, les accessoires citadins, même si la personne est un créa ou un bobo dans l’âme, il faut gommer tout cela. Dans le milieu de la pub, il n’y a pas toutes ces exigences.

J’ai donc besoin de connaître le projet professionnel de la personne, le secteur dans lequel elle évolue, son ambition et les moyens dont on dispose pour adapter le conseil.

Les objectifs n’ont pas seulement à voir avec le vestimentaire. L’élocution, le rédactionnel et la précision du projet professionnel rentrent parfois aussi en jeu.

Vous êtes également blogueuse. Une vitrine de votre travail et de votre image…

Au départ c’était le cas, pour me faire connaître auprès du public féminin. Je mettais en avant des conseils liés au vestimentaire dans le secteur professionnel. Puis, je me suis rendue compte que les sujets plus personnels, comme les questions de maternité, de carrière et d’acceptation de soi, suscitaient beaucoup plus de retours et de commentaires. J’ai progressivement glissé vers quelque chose de plus personnel en termes de contenus. Comme toute blogueuse, j’écris à la première personne. J’ai changé le nom du blog, qui est passé des Conseils de Scheena à scheena.com. Je ne me livre pas uniquement en tant qu’entrepreneure mais aussi en tant que personne.

Vous êtes sur tous les réseaux sociaux et cumulez près de 60K followers sur Instagram et Facebook confondus… En quoi les réseaux sociaux sont-ils devenus incontournables pour un(e) entrepreneur(e) et/ou un(e) (femme) leader pour asseoir leur crédibilité ?

Il y a une question de branding derrière tout ça. Dès qu’il y a un nouveau réseau social, comme Snapchat qui n’est pas si récent, il faut être dessus. Je ne l’utilise pas encore, mais j’ai dû créer la page pour éviter que quelqu’un d’autre n’utilise mon nom. C’est une question de sécurisation et une manière de s’assurer que si on google votre nom, l’ensemble des publications qui ressortiront seront avant tout les vôtres. C’est une question de contrôle de son image et de vitrine.

J’ai une communauté de femmes de 25 à 36 ans qui s’identifie à moi. Il y a toujours ce besoin de rassurer les gens. Pour prendre un exemple concret, on connaît tous Zara, on y va tous. Or, ce n’est pas certain que l’on entrera dans une boutique lambda proposant pourtant les mêmes vêtements… On a besoin de connaître et d’être en confiance. C’est pourquoi la plupart des enseignes aujourd’hui ouvrent leur arrière-boutique sur les réseaux sociaux, partagent des informations et images backstage, pour que le potentiel client ait le sentiment d’être invité à partager un bout leur vie.

 

Bernard HIEN

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