Situé à quelques encablures de la mairie de Nongr-Masom, l’atelier « la case de la sculpture », produit de merveilleuses œuvres d’art, à partir du bois mort. Dans la matinée du lundi 11 janvier 2021, FasoPiC, est allé à la rencontre du patron des lieux, Ibrahim KOUYATE, qui y travaille depuis plus de deux décennies avec une quinzaine d’employés.
Il était 9h50m lorsque nous sommes arrivés sur les lieux. Assis sur des tronc d’arbres sous des caïcédrats très riches en ombre au bord du goudron, Ibrahim KOUYATE, et ses employés étaient en plein travail. Avec des outils de travail, chaque sculpteur était en train de donner vie à un objet d’art, à l’aide du bois mort. A peine nous nous sommes immobilisés à leur niveau, aussitôt tous ont ralenti l’activité, regard étant tourné vers nous croyant ainsi avoir affaire à un des gros clients de la journée. Après avoir expliqué l’objet de notre présence à l’atelier « la case de la sculpture », Ibrahim KOUYATE, s’est prêté avec intérêt à l’entretien du jour, au milieu de plusieurs centaines d’œuvres déjà prêtes à être exploiter.
« La valeur cardinale de l’objet d’art réside dans sa capacité expressive »
« Je n’ai jamais été à l’école des beaux-arts, ou dans un quelconque centre de formation, mais je m’en sors bien. Tous ce que je produis, c’est grâce à mon expérience sur le terrain. Je n’ai pas peur d’affronter en terme de compétions quelqu’un qui est issu d’une école de formation parce que je sais que nous avons les mêmes compétences. La différence entre nous et ceux qui font l’école de l’art, est que nous n’avons pas besoin de regarder de photos pour la fabrication de nos objets, tout part de l’imagination parce que toute œuvre d’art représente une histoire et véhicule un message. La valeur cardinale de l’objet d’art réside dans sa capacité expressive », a-t-il dit
L’écoulement des produits, un casse-tête actuellement
Les difficultés que le Burkina Faso traverse impactent négativement la plupart des secteurs d’activité, et les sculpteurs ne sont pas en reste. Pour cause, le marché est de plus en plus rare. « Avant, on écoulait facilement nos produits avec l’arrivée des touristes occidentaux, surtout les périodes de fin d’année. Cependant, depuis l’avènement des attaques terroristes, les affaires ne bougent plus comme il se doit, puisque les touristes ne viennent plus. L’apparition de la pandémie de la covid-19, est venue aggraver la situation. Actuellement le marché est très morose. L’autre problème est que la grande partie des burkinabè n’ont toujours pas la culture de l’achat des objets d’art. Ils pensent que c’est seulement une affaire des riches ou des occidentaux, alors que tout le monde peut s’en acheter », a fait savoir Ibrahim KOUYATE.
Une innovation pour remédier à la difficulté liée à l’écoulement
Pour résoudre un tant soit peu le problème, l’atelier « la case de la sculpture », a opéré une innovation dans sa production. Tout en restant dans l’esprit de l’art, Ibrahim et ses employés fabriquent aussi des meubles (chaises, lits, tables à manger, portes et autres), sur commandes des hôtels ou souvent des particuliers.
Comme message, l’atelier « la case de la sculpture », appelle l’ensemble des burkinabé, à y faire un tour, car les objets sont à la portée de tous. « En achetant les objet d’art, on contribue sans se rendre compte, à la promotion de la culture burkinabè », a conclu Ibrahim KOUYATE.
MICHEL CABORE
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