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L’ennemi nous mène une guerre asymétrique de type guérilla. Il est évident au regard du lourd tribut payé par notre nation contre les forces du mal, que notre stratégie de défense est en déphasage avec le contexte sécuritaire actuel. Pourtant notre armée a toujours été notre fierté. Elle fait partie des meilleures de la sous-région avec ses braves Warriors et ses courageux Boys.
Beaucoup de nos jeunes déscolarisés vivant avec une inquiétude obsédante du chômage ont été enrôlés dans les rangs de l’armée nationale. Dans ces conditions, on aura assez de militaires mais très peu de combattants comme dans le monde agricole où nous avons des millions de paysans mais des dizaines de producteurs. Il faut recadrer les canons à ce niveau. Que celui qui rêve de devenir soldat, le soit par patriotisme et par détermination. Que tout burkinabè qui n’est pas au front soit soldat à sa manière dans son secteur d’activités en prêtant main forte aux FDS.
L’armée est le reflet de la société. Lorsque certains d’entre nous se délectent des malheurs qui s’abattent sur notre pays, la cohésion nationale est mise à mal et l’onde de choc perturbe les rangs de la grande muette. Le terrorisme s’est installé lentement et pour longtemps. Nous n’avons pas d’autres choix que de nous réorganiser pour mieux l’affronter. C’est la survie de notre pays qui se joue et personne ne viendra mourir à notre place. Nous avons le devoir de ramener la gloire dans notre pays. Soldats, soyez à vos gardes! Le meilleur héritage que SANKARA nous a légué est cette devise : la patrie ou la mort, nous vaincrons !
Ag Ibrahim MOHAMED
