Le syndicat national des chauffeurs professionnels à travers une conférence de presse a annoncé qu’il se démarque de la grève annoncée par l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina Faso (UCRB). C’était ce lundi 05 octobre 2020 à Ouagadougou.
Dans une correspondance adressée au président du Syndicat National des Chauffeurs Professionnels (SY.NA.C.P), l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina Faso (UCRB), a annoncé un préavis de grève de 96heures à compter du mardi 6 jusqu’au jeudi 08 octobre 2020. Pour donner son avis sur cette grève, le SY.NA.C.P a convié la presse ce lundi 05 octobre 2020. « Nous, Syndicat National des Chauffeurs Professionnels, nous nous démarquons de cette grève de l’URCB. Avec la rentrée scolaire, l’approche des élections et surtout au moment où les ennemis du Burkina Faso sont en face de nos braves FDS, nous n’allons pas augmenter la souffrance de notre peuple par les grèves téléguidées par des mains obscures», a indiqué Jacques Francis Ilboudo, président du bureau exécutif national du SY.NA.C.P.
En outre, Jacques Francis Ilboudo et ses collègues ont souligné que malgré les efforts du gouvernement à résoudre certains points de la plateforme revendicative dans le secteur du transport, notamment la mise en place d’un parking moderne à Zorgho, certains responsables de syndicats perdurent dans l’organisation des grèves qui paralysent non seulement le Trafic et font perdre des devises au pays. A les écouter, ces mêmes responsables syndicaux qui organisent les grèves ne vivent que de ça et font tout pour se maintenir à la tête de leur syndicat afin de toujours manipuler les autres à leur guise.
Au cours de cette conférence de presse, plusieurs autres points ont été abordés notamment la problématique des taxes de stationnement, les tracasseries routières. Selon Jacques Francis Ilboudo, pendant que les chauffeurs sont entrains de lutter pour la levée de ce qu’il appelle « faux frais de stationnement », les patrons ont signé des conventions avec certains maires pour percevoir des taxes. Et d’ajouter que : « pire encore, les taxes de stationnement sont vendues dans certaines villes par des agents de l’organisation des Transporteurs Routiers du Burkina Faso (OTRAF)». Ce qui est déplorable selon lui.
Par ailleurs, le SY.NA.C.P a exhorté le gouvernement à remettre la gestion du fret au Conseil Burkinabé des Chargeurs (CBC), car il fait objet de polémique entre l’UCRB et l’OTRAF.
Wendemi Annick KABORE