L’Alliance police nationale (APN), était face aux Hommes de médias ce jeudi 17 juin 2021 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale, sur la situation des policiers licenciés en octobre 2019.
En octobre 2019 une dizaine de policiers ont été licenciés par arrêtés. Comme motif, on les reprochait d’avoir refusé de rejoindre leurs postes d’affectation, alors qu’ils revendiquaient du matériel de protection. Très vite, une procédure judiciaire a été engagée par les victimes afin d’être restituer dans leur fonction. Une requête à laquelle le Tribunal Administratif répondra favorablement en ordonnant la suspension des arrêtés de licenciement le 12 février 2020. Dès lors, une lueur d’espoir était née chez les licenciés car, indique Ousmane Ouédraogo, secrétaire général adjoint de l’APN, « à partir de ce moment, plus rien ne devrait empêcher la réintégration de leurs camarades ».
Malheureusement, indique le secrétaire général adjoint de l’APN, le ministère de la sécurité est toujours resté muet face à la décision de justice. Pour lui, il s’agit donc d’un manque de volonté de la part du ministre de la sécurité car, en plus de la décision de justice, plusieurs demandes d’audience qui lui ont été adressées sont restées sans suite et jusque-là rien ne pointe à l’horizon. Face à cette situation, l’Alliance police nationale invite le gouvernement à prendre dans de brefs délais des mesures nécessaires conformément à la décision de justice, pour la réintégration de tous les policiers ‘’abusivement’’ licenciés.
Selon les conférenciers, l’APN restera déterminée jusqu’à l’obtention de gain de cause. « Nous restons déterminés à nous battre non seulement pour la réintégration des éléments, mais aussi pour l’intérêt général des travailleurs et de tous les policiers en particulier. De ce fait, nous invitons tous les policiers à se tenir debout et prêts », a conclu Ousmane Ouédraogo.
Michel CABORE