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En vue de contribuer à la lutte contre l’insécurité grandissante et récurrente au Burkina, les premiers responsables du mouvement brassard noir ont officiellement installé les Comités de Défense de la République (CDR) le samedi 09 février 2019 à Ouagadougou. Selon le secrétaire permanent Boukaré Conombo la mission de sa structure sera d’œuvrer particulièrement à la prévention de la radicalisation, au renseignement et la planification.
Durant six mois, les responsables du Brassard noir ayant porté ce projet, ont sillonné les arrondissements, communes rurales et les régions pour installer les points focaux des CDR, qui seront différents des CDR de la Révolution d’août 1983. Les CDR auront la mission de rendre plus efficace la collaboration pour qu’elle soit franche entre les populations et les Forces de défense et de sécurité (FDS). « Tout le monde est CDR et doit dénoncer tout cas (quelqu’un ou quelque chose) suspect », a signifié le secrétaire permanent.
Le travail sur le terrain
Les CDR travailleront certes avec les forces de défense er de sécurité mais aussi en étroite collaboration avec les groupes d’autodéfense de sécurité notamment les groupes Koglwéogo dont les dérives ont été à maintes reprises décriées, pour harmoniser leurs actions qui visent le même objectif, à savoir sécuriser les personnes vivant au Burkina et leurs biens.
Toutefois, même si ces CDR se sont inspirés de ceux qui existaient sous la révolution du capitaine Thomas Sankara, ils n’auront pas les mêmes marges de manœuvres puisque ses membres seront bien encadrés et travailleront en conformité avec les lois de la Républiques, a précisé Boukaré Conombo. Par ailleurs dit-il : « le Brassard noir n’était qu’une passerelle pour pouvoir installer les CDR qui seront des structures indépendantes et autonomes ». C’est pourquoi, Boukary Conombo dit solliciter les autorités afin qu’elles travaillent à intégrer quelques aptitudes militaires aux citoyens à travers les formations que les jeunes reçoivent lors de leur Service national de développement (SND). Car à son avis : « Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes quelle que soit sa compétence. Les peuples conscients assurent eux-mêmes la défense de leur patrie ». Pour leur part, les CDR disent faire sienne cette citation de l’ex-président de la Révolution burkinabè, le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara en s’alignant.
Wendemi Annick KABORE