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SECURITE : SOLDATS, REVENEZ AU BERCAIL !

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Le Burkina Faso s’investit énormément dans la résolution des conflits en Afrique et dans le monde par l’envoi de troupes sur le terrain. En 2018, les Forces Armées Nationales du Burkina Faso auront un quart de siècle de participation aux Opérations de Soutien à la paix.
Malgré la complexité de ces missions, notre armée a accompli ses tâches avec succès et elle a payé un lourd tribut en termes de pertes humaines dans ses opérations. La participation aux forces de maintien de la paix a certes contribué à poser les bases d’une plus grande professionnalisation de notre armée mais compte tenu du contexte actuel d’insécurité chez lui, l’envoi des troupes par le Burkina constitue aujourd’hui une monstrueuse aberration. 

 

En 2016, le Burkina Faso était le « 11ème pays contributeur de troupes au monde dans le cadre de missions onusiennes ». On retrouve des contingents burkinabè dans les opérations de paix sous mandat de l’ONU (Haïti, RD Congo, Soudan) mais aussi de l’union Africaine, et de la CEDEAO (en Guinée Bissau). Rien qu’au Mali voisin, notre pays est présent dans la force de maintien de paix (la Minusma présente au Mali depuis juillet 2013) avec le plus gros effectif : 1.723 militaires, selon l’organisation onusienne.

Nous sommes confrontés depuis le 15 janvier 2016, date des attentats de Ouagadougou, à des agressions lancées par des inconnus. Nous devons renforcer notre sécurité intérieure et par conséquent, nous ne pouvons plus continuer à toujours répondre aux sollicitations en la matière. Face à la montée de l’insécurité au Nord, en proie aux attaques jihadistes répétées, il urge de retirer nos troupes de l’étranger pour les redéployer à la frontière du Mali. La sécurité des populations demeure la priorité et le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour assurer la quiétude des paisibles populations.

Le Burkina avait envisagé en 2017 de retirer son contingent de 850 hommes au Darfour (Soudan). Le pays allait aussi procéder au « retrait » et au « redéploiement » de son contingent installé au Mali. Jusque-là c’est le statuquo ! Comment nous arracher de nos turpitudes, quand on sait que ces missions onusiennes renflouent le portefeuille de nos soldats ?

Autre incompréhension, c’est le fait que le Burkina tarde à resserrer son maillage territorial de la défense. Il est temps de créer de nouvelles régions militaires pour rapprocher le commandement des opérations.

Si le Rwanda au cœur de l’Afrique des Grands Lacs, est devenu une puissance géopolitique majeure dans la région, c’est d’abord par sa prépondérance militaire. Le Burkina Faso au cœur de l’Afrique occidentale et malgré son poids économique moindre dispose aussi de l’expertise militaire pour s’affirmer comme un acteur incontournable

Ag Ibrahim

Bernard HIEN

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