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Khalifa Sall sera bien candidat à la présidentielle de février prochain au Sénégal. L’annonce qui n’a surpris personne a été faite jeudi 26 juillet par le biais d’une déclaration rédigée depuis sa cellule de la prison de Reubess à Dakar. Juste avant, le maire de la capitale incarcéré depuis mars 2017 et dont le procès en appel pour détournement de fonds se poursuit avait décidé de boycotter la salle d’audience à la suite de ses avocats.
Son camp le présentait depuis longtemps comme un présidentiable victime de ses ambitions politiques, mais jamais Khalifa Sall n’avait lui-même annoncé sa candidature. Dans sa déclaration rédigée depuis la prison, le maire de Dakar l’écrit enfin noir sur blanc. Il ne dévoile pas encore son programme, mais clame de nouveau son innocence et s’insurge contre une « procédure menée uniquement à charge et avec empressement pour hâter le procès et son issue ».
Cette sortie intervient quelques heures après son refus de comparaître devant la Cour d’appel qui le poursuit pour détournement de deniers publics. L’édile et sa défense boycottent désormais le procès dans lequel il s’estime condamné d’avance.
A sept mois de l’échéance présidentielle, la bataille judiciaire la plus médiatique du pays prend plus que jamais une tournure décisive : si la peine de Khalifa Sall est définitivement confirmée, autrement dit en cassation, il ne pourra pas déposer sa candidature.