Sénégal-Mauritanie : le casse-tête des accords de pêche

0

Macky Sall est arrivé à Nouakchott jeudi 8 février pour une visite de deux jours à l’invitation de Mohamed Ould Abdelaziz. Sur le dossier de la pêche, qui envenime les relations entre le Sénégal et la Mauritanie, les deux chefs d’État ont affirmé leur volonté de signer un protocole d’accord « d’ici fin mars 2018.

La mort du jeune pêcheur sénégalais Serigne Fallou Sall, 19 ans, tué samedi 27 janvier par des garde-côtes mauritaniens, a jeté une lumière crue sur la tension régnant entre les deux pays dans la gestion des activités de pêche. Ces dernières années, les nouvelles de pêcheurs tués et d’arraisonnements d’embarcations, en majorité originaires du célèbre port traditionnel Guet Ndar à Saint-Louis, dans le nord-ouest du Sénégal, émaillent régulièrement l’actualité.

Un nouveau code mauritanien plus restrictif

En 2016, le non-renouvellement, faute d’un nouveau protocole d’entente, de l’accord de pêche conclu entre Dakar et Nouakchott en 2001, et réglementant l’activité des pêcheurs guet ndariens en Mauritanie, a ajouté à la tension. Les deux rounds de négociations qui se sont tenus dans les deux capitales en février et mars 2016, n’ont pas pu lever les points de blocage.

Des négociations d’autant plus difficiles que le nouveau code des pêches mauritanien, promulgué en 2015, a durci les conditions d’exercice de la pêche par les étrangers dans le pays.Il exige dorénavant le débarquement obligatoire sur place des prises réalisées par les pêcheurs étrangers avant toute exportation. Une mesure qui s’est vue opposer un refus catégorique des pêcheurs saint-louisiens, qui perdent par conséquent leur quota annuel de 50 000 tonnes de poissons, accordé en vertu de l’accord entre les deux gouvernements.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez laisser un commentaire
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.