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La reprise du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, la récente sortie médiatique du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddy Comboïgo, sont en autres les sujets qui ont alimenté les échanges voulu par le Mouvement Brassard Noir. C’était au cours du point de presse animé par le président du mouvement de la société civile, Boukaré Conombo, ce samedi 24 mars 2018 à Ouagadougou.
« Le peuple burkinabè ne veut pas de la sécurité qui protège les Burkinabè au détriment d’autres peuples d’Afrique ».Cette déclaration est du président du Mouvement Brassard Noir, Boukaré Conombo. Il l’a faite ce samedi 24 mars 2018 au cours du point de presse qu’il a animé pour répondre au président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddy Comboïgo qui selon ses dires a déclaré : « le remède de l’insécurité c’est de voter pour nous en 2020 ». S’il ne veut pas de cette sécurité, c’est parce que le régime de Blaise Compaoré, fondateur du CDP, avait des accointances méprisables avec les terroristes selon ses confidences. Se basant donc sur les propos du président actuel du CDP, il estime qu’il s’est trahit en confirmant par-là que son parti est toujours prêt à traiter avec les terroristes. N’étant donc pas prêt à voir ce qu’il qualifie de pacte gagnant-gagnant mais coupable et honteux se sceller de nouveau entre l’ex-parti au pouvoir et les terroristes, il a déclaré : « S’il y a encore attaque, le CDP est complice, Eddy Comboïgo l’est également ». Il va plus loin en mettant en garde le président du CDP : « qu’il sache que la patience du peuple Burkinabè à des limites ».
N’approuvant donc pas les propos de Eddy Comboïgo, Boukaré Conombo a invité le ministère de la sécurité à ouvrir une enquête et à celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à suspendre l’ex-parti au pouvoir jusqu’aux résultats de ladite enquête.
Toujours en ce qui concerne le terrorisme, le président du Brassard Noir a rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité qui mettent au quotidien leur vie en danger pour assurer la sécurité des Burkinabè. Après avoir condamné l’attaque terroriste du 2 mars dernier, il a invité le gouvernement à doter les FDS d’équipements militaires de point pour barrer la route à ceux qu’il qualifie de forces occultes. Il a pour terminer, inviter tous les Burkinabè à une cohésion nationale et à participer à la lutte contre ce fléau.
Des sanctions contre ceux qui jouent avec le peuple
Le 27 février 2018, a débuté au Burkina Faso, le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015. C’est un procès médiatisé et qui est suivi par le peuple burkinabè. On se rappelle qu’une heure avant l’ouverture, une partie du public a ovationné le général Diendéré quand il a fait son entrée dans la salle d’audience. C’est un fait qui aux yeux des partisans du général a pour but de lui montrer leur soutien, mais qui n’a pas trouvé écho favorable auprès des non partisans. Parmi ces derniers se trouvent les militants du mouvement Brassard Noir. Ces propos : « le mouvement Brassard Noir en sa qualité d’organisation de la société civile n’a jamais accepté et n’acceptera jamais que des gens assassinent une deuxième fois nos martyrs en ovationnant des putschistes qui ont endeuillé des familles (…) », du président dudit mouvement Boukaré Conombo est un exemple. Désapprouvant cette attitude, le premier responsable de ce mouvement, a invité le Tribunal militaire à prendre des sanctions fortes à l’endroit de ceux qui se jouent du peuple burkinabè selon ses mots, en ovationnant le général.
Tout en rappelant que le procès en question est un procès au cours duquel l’on doit bannir la distraction, il a au nom du mouvement dont il est le premier responsable exigé que le droit soit dit dans toute sa rigueur et que les coupables soient condamnés à la hauteur de leur forfait.
Boukaré Conombo a terminé en rappelant que c’est le mercredi 28 mars prochain que la Chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris doit se prononcer sur l’extradition au Burkina Faso de François Compaoré suspecté dans l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo. Si son vœu est de voir le petit frère du président déchu Blaise Compaoré extrader, il a invité les Burkinabè vivant en France à se mobiliser pour la circonstance.
Thierry KABORE (Collaborateur)
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