Ce mercredi 26 mai 2021, le Mouvement des jeunes pour la transparence dans la gestion foncière de Saaba était face à la presse. Pour cause, dénoncer une mauvaise gestion du site de la trame d’accueil par le maire de la commune, en complicité avec la SONATUR et certains agents du service des domaines.
Le jet de pierres est loin d’être terminé entre la mairie de la commune rurale de Saaba et la population sur la gestion du foncier. En effet, ce mercredi 26 mai 2021, le Mouvement des jeunes pour la transparence dans la gestion foncière de Saaba a exprimé son mécontentement, vis-à-vis de la gestion foncière par le maire Joseph Dipama. La déception des responsables du mouvement ne réside pas au niveau des activités immobilières, mais plutôt au niveau « du comportement du maire et de son conseil municipal ». « Nous voudrions dénoncer les faits graves et inadmissibles du maire et le conseil municipal dans le domaine du foncier, tout en interpelant qui de droit », a déclaré Blaise ZAGRE, secrétaire général du mouvement.
À en croire monsieur Zagré, deux extensions ont été faites sur le site de la trame d’accueil, portant ainsi la superficie de 150 (superficie initiale) à 235 hectares. Et dans la quête de plus d’informations sur cette extension, ni la commission ad ’hoc mise en place pour la circonstance, ni les conseillers municipaux n’ont pu apporter des réponses claires à toutes les questions qui ont été posées, prétextant qu’ils ne sont pas au courant d’une quelconque extension. « Ce qui nous permet de conclure que c’est le maire qui procède à l’attribution des terrains, probablement en complicité soit avec les agents de la SONATUR, soit avec ceux du service des domaines », soutient le secrétaire général du mouvement Blaise Zagré qui indique qu’à cela s’ajoute, le morcellement des espaces verts et des réserves administratives pour la vente.
Autre fait que le mouvement a déploré, ce sont les menaces que le maire formule à quiconque voudrait avoir des informations dans cette affaire. « Une fois, j’ai été voir le maire pour avoir des informations concernant le sujet. Dans les échanges, il m’a menacé en me demandant si je savais de quoi il est capable. Et ce, sans pour autant donner une réponse à ma question », témoigne Malick OUÉDRAOGO, président du mouvement.
Au regard de tout ce qui précède, le mouvement appelle le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et des villes, Me Bénéwendé Stanislas SANKARA à faire urgemment un audit sérieux, sur le projet de recasement de la population résidente sur le site de la SONATUR, et mener des investigations sur les activités entrant dans le cadre de la promotion immobilière dans la commune.
Si toutefois rien n’est fait dans ce sens, le mouvement prévoit de s’opposer à toutes activités de la mairie ou de la SONATUR sur le site de la trame d’accueil, ainsi qu’à tous ceux qui ont frauduleusement acquis des réserves et des parcelles à usage commercial.
Aubin OUÉDRAOGO